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Bibliothèque de Kabbale

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David HaMelekh

Baruch Shalom Ha-Levi Ashlag (Rabash)

Lettre 10

24 août 1955, Londres

Aux amis, puissent-ils vivre éternellement,

Je suis très surpris de n’avoir reçu aucune nouvelle de personne. Je pensais recevoir le travail de chacun, c’est-à-dire que chacun détaillerait ses actes, comme dans « Lorsque je verrai tes cieux, œuvre de ta main » (Psaumes 8-4) « Tes cieux » signifient les actions pour le Créateur. Elles sont reconnues par l’ « œuvre de Ta main », c’est-à-dire par chacun essayant de travailler pour relever la Shekhina [Divinité] de la poussière, pour que se réalise : « Chacun pointe du doigt et dit : Voici notre Dieu » etc.

Nous devrions savoir que le travail est à droite, ce qui est comme il est écrit : « Sois honnête avec l’Éternel ton Dieu ». Autrement dit, un homme doit marcher dans la plénitude, c’est-à-dire croire que le Créateur est entier et sans manque. Cela ne peut être ressenti que par « La droite de l’Éternel est sublime », à savoir la magnificence du Créateur – que nous devons toujours imaginer la grandeur du Créateur.

Quant à l’homme, dans tout ce qu’il fait, il sert le roi. Et chaque Mitsva [commandement] qu’il fait procure du contentement au Créateur. Quand il prie, alors le Créateur entend les prières et les louanges que l’homme chante et loue le Créateur.

Nous devrions également imaginer qu’il y a plusieurs personnes dans le monde à qui le Créateur n’a pas donné l’opportunité de Le servir ni de Lui plaire, mais Il les a repoussées. Et même lorsqu’elles accomplissent certaine Mitsva, elles ne se souviennent pas ou ne croient pas que le Créateur voit et entend, accepte et prend en compte le travail des inférieurs. Le Créateur les repousse en ne leur donnant pas l’opportunité de penser, d’agir ou de croire.

À ceux que le Créateur souhaite rapprocher, Il donne de bonnes pensées, c’est-à-dire de se rappeler en faisant la Mitsva qu’il la fait pour le Créateur, ou simplement en bénissant « Que tout a été fait par Sa parole », il le dit par habitude, et pendant l’acte il ne fait pas attention qu’il parle au Créateur. Ou même plus, il n’a pas la possibilité de bénir, même par habitude.

Et si l’homme s’imagine que le Créateur lui a donné l’opportunité d’accomplir une Mitsva afin de Lui apporter du contentement ne serait-ce qu’une fois par mois, et de servir le roi même une fois par mois, il devrait être satisfait. Abaye a dit : « Par conséquent, cela doit être dit debout. » « Debout » signifie le niveau complet.

Autrement dit, un homme doit parler fièrement et être heureux s’il a la possibilité de servir le roi, alors que d’autres non. À ce moment-là, le Créateur est entier, ce qui signifie que nous devons dire que le nom du Créateur, le nom « le Bien et fait le bien », apparaît et illumine l’homme en totalité.

De plus, l’homme qui est entier, a un autre avantage dans la Torah et les Mitsvot et les bonnes actions. En effet, même si l’homme fait pour servir le roi, il ne le mérite toujours pas. L’homme doit (savoir) qu’il y a beaucoup de personnes dans le monde à qui le Créateur n’a pas permis de faire quoi que ce soit en Son nom.

Cependant, nous devrions aussi marcher sur la ligne gauche, c’est-à-dire critiquer si cela est vrai, si la foi de quelqu’un est entière, si les choses qu’il fait sont dans une pureté totale et la sainteté sans aucune arrière-pensée, si le nom « le Bien qui fait le bien » » est avalé dans les organes, etc.

A ce moment-là, la ligne gauche se dispute avec la ligne droite parce qu’il voit que s’il calcule correctement, c’est tout le contraire. Il y a alors une dispute entre les lignes, entre la droite et la gauche. Et s’il ne s’engage pas dans la ligne médiane, alors la gauche annule la droite et se retrouve comme « sa connaissance est plus grande que ses actes », c’est-à-dire qu’il critique plus que les bonnes actions qu’il accomplit.

Il s’ensuit qu’il tombe en enfer, qui s’étend de la ligne gauche. Et il y a l’enfer du feu de la convoitise, ou de la neige qui refroidie le travail et il désire seulement se reposer, ne rien faire, et dormir, etc. Cela nécessite de se dépasser et de prier pour la clémence du ciel afin qu’il puisse étendre la ligne médiane, c’est-à-dire soumettre la ligne gauche à la droite. Autrement dit, il dit que même si les critiques exigent le contraire, il va au-dessus de la raison.

En cela, la ligne médiane améliore la ligne droite, car avant d’étendre la ligne gauche et d’aller à droite, il pensait alors que la raison obligeait aussi l’effort dans le service du Créateur. Mais maintenant qu’il a étendu la ligne gauche, lorsqu’il décide du côté droit, il est évident qu’il a choisi la droite même s’il a une autre opinion, celle de gauche.

C’est pourquoi nous devons nous rappeler, en marchant, d’étendre le travail de gauche – que l’intention est uniquement pour montrer que même si la gauche existe, il choisit néanmoins la droite. C’est pourquoi il faut diviser les temps de travail et ne pas les mélanger.

J’ai écrit l’Akhoraim (dos/derrière) des trois lignes, et quand nous sommes récompensés, nous étendons alors les trois lignes en Panim (face/devant).

Puissiez-vous être récompensés d’une bonne écriture et d’une bonne signature,

De moi, votre ami, Baruch Shalom

Fils de mon père, Yehouda HaLevi Ashlag