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Bibliothèque de Kabbale

Baal HaSoulam

Shamati
Il n'y a rien hormis Lui À propos de la Shekhina [Divinité] en exil À propos de l’atteinte spirituelle Quelle est la raison du poids ressenti en s’annulant devant le Créateur dans le travail? Lishma est un éveil d’en-haut et pourquoi a-t-on besoin d’un éveil d’en bas? Qu’est-ce que le soutien de la Torah dans le travail? Qu’est-ce que l’habitude devient une seconde nature dans le travail? Quelle est la différence entre une ombre de Kedousha et une ombre de Sitra Akhra? Quelles sont les trois choses qui élargissent l’esprit de l’homme dans le travail? Qu’est-ce que « Fuis mon bien-aimé » dans le travail? La joie dans un frémissement dans le travail L’essentiel du travail de l’homme Au sujet de la grenade Qu’est-ce que la magnificence du Créateur? Qu’est-ce que les autres dieux dans le travail? Qu’est-ce que le jour du Seigneur et la nuit du Seigneur dans le travail? Que signifie que la Sitra Akhra est appelée «Malkhout sans couronne»? Qu’est-ce que « mon âme pleure en cachette » dans le travail? - 1 Que veut dire que le Créateur hait les corps dans le travail? Lishma Quand l’homme se sent en phase d’ascension Torah Lishma [en Son Nom] Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal Il les sauvera de la main des méchants Les choses qui viennent du cœur Le futur de l’homme dépend et est lié à sa gratitude envers le passé En quoi consiste «Le Seigneur est élevé et l’humble verra» - 1 Je ne mourrai pas, mais je vivrai Lorsque des réflexions viennent à l’homme L’essentiel est de vouloir donner sans réserve Tout ce qui satisfait l’esprit des créatures Le sort (goral) est un éveil d’en-haut À propos des sorts à Yom Kipourim et avec Haman L’avantage de la terre est en tout Concerning the Vitality of Kedusha Quelles sont les trois distinctions du corps chez l’homme? Un article sur Pourim La crainte de Dieu est Son trésor Ils cousirent des feuilles de figuier La foi dans le Rav, quelle est la mesure? Que signifient la grandeur et la petitesse dans la foi? Que signifie l’acronyme Eloul dans le travail? A propos de la foi et de la vérité L’intellect et le cœur Deux discernements dans la Torah et le travail La domination d’Israёl sur les Klipot À l’endroit où vous trouvez Sa grandeur L’essentiel de la fondation L’essentiel est l’intellect et le cœur Deux états Si ce scélérat t’offense Une infraction n’éteint pas une Mitsva À propos de la limitation Le but du travail - 1 Où Haman est-il mentionné dans la Torah? La Torah signifie indiquer Il le sacrifiera à Sa volonté La joie est le reflet des bonnes actions À propos du sceptre et du serpent Une Mitsva qui vient par infraction Tout autour de lui n’est que tumulte Il descend et incite, monte et calomnie Empruntez-moi, et je rembourserai De Lo Lishma, on arrive à Lishma À propos de ce qui est dévoilé et de ce qui est caché Au sujet du don de la Torah - 1 Éloignez-vous du mal Le lien de l’homme aux Sefirot D’abord il y aura la correction du monde D’une main puissante et d’un courroux débordant Mon âme pleurera en cachette - 2 La confiance est le vêtement de la lumière Après le Tsimtsoum Monde, année, âme Il y a le monde à venir et il y a ce monde Sur tous tes sacrifices, tu offriras du sel L’âme de l’homme lui enseignera La Torah, le Créateur et Israël sont un Atsilout et BYA Concernant dos à dos Concernant l’élévation de MAN La prière qu’il faut toujours prier Concernant le Vav de droite et le Vav de gauche Que signifie "Alors il chassa l’homme du jardin d’Éden, pour qu’il ne prenne pas de l’arbre de vie?" Quel est le fruit du bel arbre dans le travail? Ils bâtirent des villes d’approvisionnement Shabbat Shekalim Tout le travail a lieu uniquement où il y a deux chemins - 1 Pour comprendre les paroles du Zohar Dans le Zohar Béréshit [Genèse] Au sujet de «remplaçable» Explication de «la chance» À propos des nageoires et des écailles Et vous préserverez vos âmes De l’enlèvement du prépuce Que sont les déchets de la grange et de la cave viticole dans le travail? Le déchet de la grange et de la cave viticole La spiritualité est appelée ce qui ne s’annulera jamais Il n’a pas dit méchant ou juste La Torah écrite et la Torah orale - 1 Un commentaire du psaume «au chef des chantres des roses» Vous prendrez pour vous le fruit d’un agrume Celui au bon cœur Le destructeur était assis Un sage disciple, aussi bâtard soit-il, précède un grand-prêtre ignorant Que suggèrent les douze Khalot du Shabbat? A propos des deux anges Si tu Me quittes un jour, Je te quitterai deux jours Deux sortes de chair Un champ que le Seigneur a béni Souffle, voix et parole Les trois anges La prière de dix-huit La prière Minéral, végétal, animal et parlant Selon celui qui a dit que les Mitsvot ne nécessitent pas d’intention Tu as fait des efforts et tu n’as pas trouvé, n’y crois pas Comprendre la notion des genoux qui s’inclinent devant le mari Cet étudiant qui apprit en cachette La raison de la coutume de ne pas manger des noix à Rosh Hashana Elle était comme des navires marchands Comprendre ce qui est expliqué dans le Shoulkhan Aroukh Son divorce et sa main viennent ensemble Le Shabbat de la Genèse et des six mille ans Celui qui réjouit le Shabbat Un sage vient en ville La différence entre l’essentiel, l’essence et l’ajout d’abondance La rosée s’égoutte de Galgalta à Zeir Anpin La Divinité dans la poussière Tibériade de nos sages, ta vue est bonne Celui qui vient se purifier À la sueur de ton front, tu mangeras du pain - 1 Les lumières de Shabbat Le vin enivrant Tu ne tueras point un innocent ni un juste La différence entre les premières lettres et les dernières lettres Tselopakhad ramassait du bois À propos de la crainte et de la peur qui vient parfois à une personne La différence entre les six jours d’action et le Shabbat Ô combien j’aime Ta Torah La fête de Pâque L’essence de la guerre Mais Dieu est bon pour Israël Il y a un certain peuple Pourquoi Il donnera la sagesse précisément aux sages Un commentaire du Zohar Le travail de réception et de don L’examen de l’amer et du doux, de la vérité et du mensonge Pourquoi nous devons étendre Hokhma? Chantez le Seigneur, car Il a fait la fierté Et Israël vit les Égyptiens Car le pot-de-vin aveugle les yeux des sages La pensée est le résultat du désir Il ne peut y avoir d’espace vide dans le monde La propreté du corps De peur qu’il prenne de l’Arbre de Vie Je dors mais mon cœur est éveillé Pourquoi il n’est pas d’usage de manger chez les autres à Pâque Et il arriva au cours de ces jours La raison de la pudeur avec les Matsot À propos du don de la Torah - 2 À propos de Hazak que nous disons après la fin de chaque Livre Ce que les auteurs du Zohar ont dit Il y a une différence entre la matérialité et la spiritualité Une explication de la demande d’Elisée à Élie Deux parties dans la compréhension La raison pour laquelle il est appelé Shabbat Teshouva Les coutumes d’Israël La notion de juste complet Tu n’auras point dans ta poche une grande pierre Zohar, Emor - 1 À propos des obstacles et des retards Pourquoi disons-nous «LéKhaim» ? La dissimulation Si la route est trop longue pour toi En buvant du Brandy après la Havdala Expiations Trois partenaires dans l’homme Les trois lignes Dans le Zohar, Emor - 2 L’honneur Moïse et Salomon Le Messie La différence entre la foi et l’intelligence L’ignorant, la crainte du Shabbat est sur lui Fais de ton Shabbat un jour de semaine et n’aie pas besoin des individus Choisir l’effort Tout le travail est uniquement là où il y a deux chemins - 2 L’action agit sur la pensée Chaque action laisse une trace Le temps de la descente Les sorts Un mur qui sert les deux Les sept entiers S’ils sont récompensés, je vais la hâter Une prise pour les externes Livre, écrivain, histoire Liberté Chaque homme d’Israël La purification de l’écran Spiritualité et matérialité À la sueur de ton front tu mangeras du pain - 2 L’orgueil de l’homme l’humiliera Le but du travail - 2 La sagesse crie dans les rues La foi et le plaisir Recevoir afin de donner L’effort Les trois conditions dans une prière Un beau défaut en toi Comme celui qui se tient devant le roi Étreinte de droite, étreinte de gauche La révélation du manque Connu aux portes La foi Droite et gauche Si je ne suis pour moi, qui le sera? La Torah et le Créateur sont un La dévotion Les souffrances L’autorité de plusieurs La part accordée à Sitra Akhra pour la séparer de Kedousha Vêtement, sac, mensonge, amande Yessod de Noukva et Yessod de Dekhoura S’élever Torah écrite et Torah orale - 2 La récompense d’une Mitsva : une Mitsva Le poisson avant la viande Les poches de Haman Le Seigneur est élevé et l’humble verra - 2 La pureté des récipients de réception Terminer l’effort Rémission, pardon et expiation Celui qui interrompt les paroles de la Torah et entame une conversation Reconsulter le livre Mes blasphémateurs m’insultent toute la journée Car l’homme ne peut Me voir et vivre Heureux est l’homme qui ne t’oublie pas et le fils de l’homme qui s’exerce en Toi La différence entre Mokhin de Chavouot et de Shabbat Minkha Recherche ceux qui Te recherchent quand ils recherchent Ta face Appelez-Le pendant qu’Il est proche Qu’est-ce que réjouir le pauvre un bon jour dans le travail? L’examen de l’ombre la nuit de Hoshana Rabba Tous les mondes Avant la création de l’embryon Une explication de la chance La pensée est la nourriture Que Son Ami Commence

Ari

Ramchal

Agra

David HaMelekh

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Baal HaSoulam / Que veut dire que le Créateur hait les corps dans le travail?

19. Que veut dire que le Créateur hait les corps dans le travail ?

J’ai entendu, 1943, Jérusalem

Le Zohar dit que le Créateur hait les corps.

Il dit qu’il faut interpréter cette phrase comme le désir de recevoir, appelée Gouf [corps]. Puisque le Créateur a créé Son monde pour Sa gloire, comme il est écrit « Tout ce qui porte Mon Nom, Je l’ai créé pour Ma gloire, Je l’ai formé, oui, Je l’ai fait », donc, c’est en contradiction avec les arguments qu’avance le corps, que tout est pour lui, dans son seul intérêt. Le Créateur dit le contraire, que tout doit être en vue du Créateur. De là, les sages ont dit que le Créateur dit : « lui et Moi ne pouvons résider dans la même demeure ».

Il en résulte que le principal séparateur, qui empêche d’adhérer au Créateur, est le désir de recevoir. Cela se voit quand le méchant vient, c’est-à-dire que le désir de recevoir se présente et demande : « Pourquoi veux-tu travailler pour le Créateur ? » On pense qu’il parle comme le font les êtres humains, c’est-à-dire qu’il veut comprendre avec sa raison, mais il n’en est rien, puisqu’il ne demande pas pour qui il travaille, car c’est certainement un argument rationnel, car cet argument s’éveille chez celui qui est doté de raison.

A la place, l’argument du méchant est d’ordre corporel. Il demande : « Quel est le travail ? » En d’autres termes : Quel profit vas-tu tirer des efforts que tu fournis ? Cela veut dire qu’il demande : « Si tu ne travailles pas pour toi-même, quel avantage le corps, appelé “le désir de recevoir pour soi-même” va-t-il donc en tirer ? »

Puisqu’il s’agit d’un argument corporel, la réponse ne peut-être que corporelle : « il émoussa ses dents, s’il n’avait pas été là, il n’aurait pas été sauvé ». Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de salut pour le désir de recevoir pour soi, même au temps de la rédemption. Car la notion de rédemption sera lorsque tous les bénéfices rentreront dans les récipients du don et pas dans ceux de réception.

Le désir de recevoir pour soi doit toujours être manque, car remplir le désir de recevoir équivaut vraiment à la mort. La raison en est, comme nous l’avons dit ci-dessus, que la création était d’abord pour Sa gloire (ce qui répond à ce qui est écrit que Son désir est de faire le bien à Ses créatures, non à Lui-même). L’interprétation sera que la quintessence de la Création, qui est de révéler à tous que le but de la création est de faire du bien à Ses créatures, est spécifiquement quand quelqu’un dit qu’il a été créé pour honorer le Créateur. À ce moment, dans ces récipients, le but de la création est révélé, qui est de faire le bien à Ses créatures.

C’est pour cette raison que l’homme doit toujours examiner le but de son travail, à savoir que le Créateur reçoive du contentement de chacun de ses actes, parce qu’il veut l’équivalence de forme avec le Créateur. Cela s’appelle « toutes tes actions seront pour le Créateur », c’est-à-dire que l’homme veut que le Créateur ait du plaisir de tout ce qu’il fait, comme il est écrit « procurer contentement à son Créateur ».

Alors il faut se comporter avec le désir de recevoir et lui dire : « J’ai déjà décidé que je ne veux recevoir aucun plaisir dont tu puisses te réjouir. À cause de ton désir, je suis obligé d’être séparé du Créateur, car la disparité de forme engendre la séparation et l’éloignement du Créateur. »

L’espoir devrait être que puisque l’homme ne peut se libérer de la domination du désir de recevoir, et qu’il se trouve en perpétuelles ascensions ou descentes, de ce fait il attend du Créateur qu’Il lui ouvre les yeux et lui donne la force de surmonter, de travailler uniquement pour Lui. Il est écrit : « Je n’ai demandé qu’une chose au Créateur et c’est elle que je demande ». « Elle » est la Shekhina. Et il demande « que je puisse m’assoir dans la maison du Seigneur tous les jours de ma vie ». La maison du Seigneur, s’appelle la Shekhina.

Maintenant, nous pouvons comprendre ce que nos sages ont dit à propos de ce verset : « Vous prendrez pour vous le premier jour, le premier pour le décompte des infractions. » Il faut comprendre quelle est la joie, s’il y a de la place pour le décompte des infractions.

Il dit que nous devons savoir qu’il est question de l’importance de l’effort, alors il y a un contact entre l’individu et le Créateur. Ce qui veut dire que l’homme ressent qu’il a besoin du Créateur, puisque lors de l’effort, l’homme voit qu’il n’y a personne au monde qui puisse le sauver de la situation dans laquelle il se trouve, sauf le Créateur. Alors l’homme voit « qu’il n’y a rien hormis Lui » qui peut le sauver de la situation où il est et de laquelle il ne peut s’échapper.

Ceci est appelé être en contact avec le Créateur. L’homme ne sait pas apprécier ce contact, c’est-à-dire que l’homme doit croire qu’il est alors en adhésion avec le Créateur, c’est-à-dire que toute sa pensée n’est que pour le Créateur, qu’Il lui vienne en aide. Sinon, l’homme voit qu’il est perdu.

Par contre, celui qui a été récompensé de la Providence individuelle, et voit que le Créateur fait tout, comme il est écrit, « Lui seul fait et fera toutes les actions », celui-là n’a rien à ajouter et il n’a pas de place pour prier pour que le Créateur l’aide, car il voit que même sans sa prière, le Créateur fait tout. C’est pourquoi, l’homme n’a pas de place pour faire de bonnes actions, car il voit bien que, de toute façon, tout se fait par le Créateur, sans lui. S’il en est ainsi, l’homme n’a aucun besoin du Créateur pour qu’Il l’aide à faire quoi que ce soit. À ce moment, l’homme n’a pas de contact avec le Créateur, qu’il ait besoin de Lui dans la mesure où il est perdu si le Créateur ne l’aide pas.

Il en découle que l’homme ne possède plus ce contact qu’il avait avec le Créateur pendant l’effort. Il donne l’exemple d’une personne qui se trouve entre la vie et la mort et qui demande à son ami de lui sauver la vie. De quelle façon va-t-elle demander cela à son ami ? Elle s’appliquera à demander à cet ami d’avoir pitié d’elle et de lui sauver la vie en utilisant toutes les forces à sa disposition. Et elle n’oubliera certainement pas de prier pour son ami, car, sinon, elle verra qu’elle mourra.

Cependant, si elle demande des choses superficielles à son ami, qui ne sont pas si nécessaires, le demandeur ne sera pas tant attaché à son ami afin que ce dernier lui donne ce qu’il veut, au point que son esprit cesse de lui demander. Il s’avère que s’il ne s’agit pas d’une question de vie ou de mort, celui qui demande n’est pas vraiment attaché à celui qui donne.

Donc, lorsqu’une personne ressent qu’elle doit demander au Créateur de lui sauver la vie, comme dans « les méchants durant leur vie s’appellent morts » alors le contact entre l’homme et le Créateur devient un contact étroit. C’est pourquoi, pour le juste, l’endroit du travail signifie avoir besoin de l’aide du Créateur, sinon il est perdu. C’est à cela que les justes aspirent, à un endroit pour travailler de façon à avoir un contact étroit avec le Créateur.

Il en ressort que si le Créateur leur donne un endroit pour travailler, alors ces justes sont très contents. C’est pourquoi il a été dit « le premier pour le décompte des délits ». Pour eux, c’est une joie d’avoir maintenant sur quoi travailler, c’est-à-dire qu’ils ont maintenant besoin du Créateur et qu’ils peuvent alors entrer en contact étroit avec Lui, car personne ne se présente au Palais du Roi sans en avoir besoin.

C’est ce qui est écrit : « Vous prendrez pour vous ». Il est précisé « pour vous » parce que « tout dépend du Ciel, sauf la crainte du Ciel ». En d’autres termes, le Créateur peut donner la lumière d’abondance, car c’est ce qu’Il possède. Mais l’obscurité et le lieu du manque ne sont pas dans Son domaine.

Étant donné qu’il y a cette règle que seulement où il y a un manque, il y a la crainte du Ciel, et l’endroit du manque s’appelle « le désir de recevoir », ce n’est qu’alors qu’il y a une place pour l’effort, par rapport à sa résistance, quand le corps vient et demande : « quel est le travail ? » Et l’homme n’a pas de réponse à cette question. Alors l’homme est obligé d’accepter le fardeau du Royaume des Cieux au-dessus de la raison, « tel un bœuf sous le joug et un âne sous sa charge », sans aucune discussion. Mais « Il dit et Sa volonté fut faite ». Ceci s’appelle « pour vous », à savoir que ce travail n’appartient qu’à vous et non à Moi, c’est-à-dire le travail que le désir de recevoir exige.

Mais si le Créateur lui donne une certaine illumination du Ciel, alors son désir de recevoir se soumet et il s’annule telle une bougie devant un flambeau. Et il n’a plus d’effort, car il n’a plus à accepter le fardeau du Royaume des Cieux par contrainte, « tel un bœuf sous le joug et un âne sous sa charge. » Comme il est écrit : « Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal. » Ce qui signifie que l’amour du Créateur ne s’étend qu’à partir du mal.

C’est-à-dire dans la mesure où il hait le mal, qu’il voit que son désir de recevoir l’empêche d’atteindre l’intégralité de son but, dans cette mesure il a besoin d’être récompensé de l’amour du Créateur. Mais si l’homme ne ressent pas que le mal est en lui, il ne peut pas être récompensé de l’amour du Créateur, car il n’en a pas besoin, puisqu’il est déjà satisfait de son travail.

D’après ce que nous avons dit, l’homme ne doit pas s’énerver quand il travaille avec son désir de recevoir, quand il le dérange dans le travail. L’homme aurait certainement préféré que son désir de recevoir disparaisse de son corps, pour qu’il ne lui pose pas ses questions qui le dérangent dans le travail dans la Torah et dans les Mitsvot.

Mais l’homme se doit de croire que les interférences du désir de recevoir durant son travail lui viennent d’en-haut. Il découvre donc que son désir de recevoir provient d’en-haut et il y a de la place pour le travail précisément lorsque son désir de recevoir s’éveille. Alors l’homme a un contact étroit avec le Créateur, pour qu’Il l’aide à transformer son désir de recevoir pour qu’il soit en vue de donner.

Et l’homme doit croire que de là s’étend le contentement apporté au Créateur, du fait qu’il prie afin qu’Il le rapproche de la Dvékout, appelée « équivalence de forme », qui consiste à annuler le désir de recevoir pour qu’il devienne en vue de donner. Le Créateur a dit à ce sujet : « Mes fils m’ont vaincu. » Je vous ai donné le désir de recevoir et vous Me demandez de vous donner à la place le désir de donner sans réserve.

Nous pouvons interpréter la Guémara (Khoulin page 7) – que Rabbi Pinhas Ben Yaïr était en route pour racheter des captifs. Il arriva devant la Guinaï [nom de la rivière]. Il lui dit : « Guinaï, sépare tes eaux que je puisse te traverser. » Elle lui répondit : « Tu vas faire la volonté de ton Créateur et moi la volonté de mon Créateur. Toi, peut-être que tu la fais, peut-être que tu ne la fais pas, alors que moi, je la fais certainement. »

La signification est qu’il dit à la rivière, au désir de recevoir, de le laisser traverser afin qu’il arrive au degré pour faire le désir du Créateur, à savoir qu’il fasse tout avec l’intention de donner du contentement à son Concepteur. La rivière, le désir de recevoir, lui réplique que si le Créateur l’a créée avec cette nature – à savoir le désir de recevoir délices et plaisirs –, elle ne veut pas changer cette nature avec laquelle le Créateur l’a créé. Et Rabbi Pinhas Ben Yaïr lui fait la guerre, c’est-à-dire qu’il veut la transformer en un désir de donner. C’est ce qui s’appelle faire la guerre à la création que le Créateur a créée dans la nature, appelée le désir de recevoir, que le Créateur a créé, qui est toute la Création, appelée « ex nihilo »

Il faut savoir que durant le travail, quand le désir de recevoir se présente à l’homme avec ses arguments, les discussions et les raisonnements qui semblent être des arguments légitimes ne sont d’aucun secours et ne l’aideront pas à vaincre le mal. Mais, comme il est écrit, « il émoussa ses dents », ce qui signifie faire des actions et non des discussions. À savoir que l’homme doit accroître ses forces par contrainte, comme nos sages ont dit : « On le force jusqu’à ce qu’il dise “Je veux”. » En d’autres mots, avec beaucoup de persistance, l’habitude devient une seconde nature.

L’essentiel est de s’efforcer de vouloir intensément atteindre le désir de donner sans réserve et de vaincre le désir de recevoir. La volonté intense se mesure par le nombre de pauses et de repos, à savoir par les intervalles de temps entre chaque victoire obtenue. Parfois il reçoit une interruption en plein milieu, c’est-à-dire une descente. Cette descente peut durer une minute, une heure, un jour ou un mois. Ensuite, l’homme reprend le travail qui consiste à surmonter son désir de recevoir et s’efforce d’atteindre le désir de donner sans réserve.

La volonté intense signifie qu’une interruption ne dure jamais longtemps et qu’il se remet immédiatement au travail. C’est comme quelqu’un qui veut briser un énorme rocher. Il se sert d’un gros marteau et il frappe sans arrêt toute la journée. Mais ses coups sont faibles. En d’autres mots, il ne martèle pas la pierre à toute volée, mais il abat son gros marteau lentement. Ensuite, il se plaint que ce travail – briser le rocher – n’est pas fait pour lui. On aurait plutôt besoin d’un héros capable de briser un tel rocher. Il dit ne pas être né avec de telles forces pour être capable de briser le rocher.

Par contre, celui qui manie ce gros marteau et frappe le rocher à toute volée, pas doucement, mais avec efforts, ce rocher se rend immédiatement et se brise. C’est « tel un fort marteau qui brise le roc en éclats ».

De même, durant le travail, qui consiste à faire entrer le récipient de réception dans la Kedousha, même si nous disposons d’un gros marteau, c’est-à-dire les paroles de la Torah qui nous donnent de bons conseils, si l’homme ne s’y applique pas et fait de longs arrêts et de longues pauses, alors il fuit la bataille et dit qu’il n’a pas été créé pour ça, mais que ce travail est destiné à ceux qui sont nés avec des talents spéciaux à cet effet.

Néanmoins, l’homme doit croire que n’importe qui peut atteindre le but mais il doit s’efforcer de fournir de plus grandes forces. Alors, cet homme pourra briser le rocher en peu de temps.

Il faut encore savoir qu’il existe une condition très difficile. Pour que l’effort aboutisse à un contact avec le Créateur, il doit prendre la forme de décoration [Hidour], car la décoration est quelque chose d’important. S’il n’attribut pas d’importance à son effort, l’homme ne peut travailler avec joie, du fait qu’il a un contact avec le Créateur.

Ceci est insinué dans le Cédrat, qui est décrit comme « le fruit du cédratier » [agrume, sorte de citron] qui doit être propre au-dessus de son nez. Nous savons qu’il existe trois distinctions :

Cédrat

• Odeur

• Goût

Le goût signifie que les lumières sont données d’en bas, à savoir, sous la bouche où se trouvent le palais et les papilles gustatives, cela signifie que les lumières viennent dans les récipients de réception.

L’odeur signifie que les lumières viennent de bas en haut, indiquant que les lumières viennent dans les récipients de don, sous une forme de recevoir et non pas de donner sous le palais et la gorge. Comme il est dit, « Il sentira la crainte du Seigneur » à propos du Messie. Nous savons que l’odeur se réfère au nez.

Le cédrat signifie la beauté, au-dessus du nez, quelque chose d’inodore, à savoir qu’il n’y a là ni goût ni odeur. Donc, qu’y a-t-il là pour pouvoir survivre ? Il n’y a que la décoration. C’est ce qui le maintient.

Nous voyons à propos du cédrat que la décoration est présente précisément avant qu’il ne soit comestible. Mais quand il est comestible il n’y a plus de décoration.

Cela nous indique, au sujet du travail du « premier pour le décompte des infractions », que c’est précisément pendant le travail tel que « et vous prendrez pour vous », c’est- à-dire qui accepte le fardeau du Royaume des Cieux, que le corps résiste à ce travail, qu’il y a de la place pour la joie de la décoration. C’est-à-dire que la décoration est connue durant ce travail. C’est-à-dire que si l’homme éprouve de la joie durant ce travail, c’est parce qu’il considère ce travail comme une décoration et non pas comme méprisable.

Car parfois l’homme méprise ce travail de porter le fardeau du Royaume des Cieux, car il ressent une sensation d’obscurité. Il voit que nul ne peut le sauver de la situation dans laquelle il se trouve, excepté le Créateur. Il accepte le fardeau du Royaume des Cieux au-dessus de la raison, « tel un bœuf sous le joug et un âne sous sa charge ». Et il devrait être heureux d’avoir quelque chose à donner au Créateur, et du fait qu’il a quelque chose à donner au Créateur, le Créateur se réjouit.

Cependant l’homme n’a pas toujours la force de dire que ce travail est beau, qui s’appelle une décoration ; mais il méprise ce travail. Cette condition est difficile pour l’homme, qu’il puisse dire qu’il choisit ce travail plutôt que le travail de « blancheur », c’est-à-dire un état où il ne ressent pas l’obscurité dans le travail. Alors il peut prendre goût à son travail. Ce qui veut dire qu’il ne doit plus travailler avec son désir de recevoir, pour que ce dernier soit d’accord d’accepter le Royaume des Cieux au-dessus de la raison.

Si l’homme parvient à se surpasser, et dire que ce travail est agréable par cela, il observe la Mitsva [commandement] de la foi au-dessus de la raison, et qu’il accepte ce travail comme beauté et décoration, ceci est appelé « la joie de la Mitsva ».

C’est le sens que la prière est plus importante que la réponse à la prière. Parce que dans la prière, l’homme a de la place pour l’effort et il a besoin du Créateur, c’est-à-dire il attend la clémence des Cieux. À cet instant, il a un contact réel avec le Créateur et il se trouve dans le Palais du Roi. Tandis que quand il reçoit la réponse à sa prière, il est déjà sorti du Palais du Roi, car il a déjà pris son dû et a quitté les lieux.

Il faut dès lors comprendre le verset « Tes huiles sont bonnes à sentir, Ton Nom est une huile jaillissante ». L’huile est appelée lumière supérieure lorsqu’elle abonde. « Jaillissante » veut dire pendant l’arrêt de l’abondance, quand il reste l’odeur de l’huile (l’odeur reste, car c’est un Reshimo – réminiscence – de ce qu’il avait.) En revanche, la décoration se réfère à une place où il n’y a aucune prise, et même le Reshimo ne brille pas.

C’est Atik et Arikh Anpin. Pendant l’expansion, l’abondance s’appelle Arikh Anpin, qui est Hokhma et aussi Providence révélée. Atik vient du mot hébreu « Va yeatek » (détacher) qui signifie le départ de la lumière, c’est-à-dire qu’elle ne brille pas et ceci est appelé dissimulation. C’est le moment de la résistance au revêtement, le moment de recevoir la Couronne du Roi, qui est considérée comme Malkhout des lumières ou le Royaume des Cieux.

Le Zohar nous dit à ce propos que la Shekhina a dit à Rabbi Shimon : « Il n’y a pas d’endroit où je puisse me cacher de toi. » Cela signifie que même dans la plus grande des dissimulations, il accepte quand même le fardeau du Royaume des Cieux avec grande joie.

C’est parce qu’il suit la ligne du désir de donner sans réserve et qu’il donne alors ce qu’il a dans ses mains. Et si le Créateur lui en donne plus, il donne plus. Et s’il n’a rien à donner, il se dresse et jacasse comme une grue, afin que le Créateur le sauve des eaux malveillantes. Ainsi, même de cette manière, il a un contact avec le Créateur.

Ce discernement s’appelle Atik, mais Atik n’est-il pas le plus haut degré ? La réponse est que plus une chose est éloignée du revêtement, plus elle est élevée. L’homme est capable de ressentir dans le lieu le plus abstrait qui s’appelle « le zéro absolu », car sa main ne peut le toucher. Cela signifie que le désir de recevoir peut s’accrocher seulement là où il y a quelque déploiement de lumière. Avant qu’il ne purifie ses récipients, afin de ne pas abîmer la lumière, l’homme est incapable de faire en sorte que cette lumière lui parvienne en se diffusant dans les récipients.

C’est seulement en marchant dans les voies du don sans réserve, à savoir là où le désir de recevoir est absent – de son esprit ou de son cœur –, que la lumière se présente dans son intégralité. La lumière lui vient comme une sensation et il peut ressentir la sublimité de la lumière supérieure.

Cependant, quand l’homme n’a pas encore réparé les récipients afin qu’ils soient en vue de donner alors quand la lumière se diffuse, elle est obligée de se restreindre et ne peut briller qu’en fonction de la pureté des récipients. Donc, à ce moment-là, la lumière est perçue comme étant d’une extrême Katnout [petitesse]. Par conséquent, quand la lumière est dévêtue du revêtement dans les récipients, la lumière peut briller dans toute son intégralité et toute sa clarté, sans aucun Tsimtsoum [restriction] pour l’inférieur.

Il en résulte que l’importance du travail est justement quand l’homme est au niveau zéro, quand il voit qu’il annule sa propre existence et son essence, et que son désir de recevoir n’a plus aucun pouvoir. C’est seulement à ce moment qu’il entre dans la Kedousha.

Il faut savoir que « Dieu les a fait l’un opposé à l’autre ». À savoir que selon la mesure de la révélation de la Kedousha, dans cette mesure la Sitra Akhra s’éveille. Et quand l’homme prétend « elle est entièrement à moi », à savoir que tout le corps appartient à la Kedousha, alors la Sitra Akhra réplique aussi que tout le corps doit servir la Sitra Akhra.

Donc, l’homme doit savoir que lorsqu’il voit que son corps prétend appartenir à la Sitra Akhra, et qu’il crie les fameuses questions de Qui et Quel de toutes ses forces, c’est signe qu’il marche sur la voie de la vérité, à savoir que sa seule intention est de donner du contentement à son Créateur.

Donc, tout le travail ne doit s’effectuer que dans cette situation. Car l’homme doit savoir que c’est un signe que son travail a atteint sa cible. C’est le signe qu’il se bat et qu’il décoche ses flèches dans la tête du serpent, qui hurle et argumente sur le Qui et le Quel, qui veut dire « Quel est ce travail ? » Autrement dit, qu’allez-vous gagner à servir le Créateur et non votre propre intérêt ? » Et l’argument du Qui est le même argument que celui de Pharaon qui disait : « Qui est le Seigneur pour que je L’écoute ? »

Il semblerait pourtant que le Qui soit un argument rationnel. Parce que généralement, quand on dit à quelqu’un « Va travailler pour lui », cet homme demande : « Pour qui ? » Donc, quand le corps demande « Qui est le Seigneur pour que je l’écoute ? », il s’agit d’un argument rationnel. D’après la règle, notre esprit n’est pas une entité autonome, mais plutôt le miroir de ce que se trouve dans nos sens, alors l’esprit le voit ainsi. C’est l’interprétation de « les fils de Dan sentent ».

C’est-à-dire que l’esprit ne peut juger qu’avec ce que les sens lui laissent voir et inventer des stratagèmes pour convenir aux demandes des sens. À savoir que ce que les sens revendiquent, l’esprit s’efforce de leur fournir. Cependant, l’esprit n’a pas besoin de revendiquer quoi que ce soit pour lui-même. Donc, s’il y a dans nos sens une revendication de donner, l’esprit travaille d’après la ligne du don sans réserve ; l’esprit ne pose pas de questions, car il ne fait que servir les sens.

L’esprit ressemble à celui qui se regarde dans le miroir pour voir s’il est sale. Et il lave et nettoie tous les endroits que le miroir lui montre comme sales, et comme le miroir a montré à l’homme qu’il y a des choses laides sur son visage il doit les nettoyer.

Cependant, le plus difficile est de savoir ce qui est considéré comme laid. Est-ce le désir de recevoir, à savoir la demande du corps à tout recevoir pour lui-même ? Ou est-ce le désir de donner sans réserve qui est laid, que le corps ne peut tolérer ? L’esprit est incapable de le déterminer, tout comme le miroir ne peut dire ce qui est laid et ce qui est beau ; cela dépend des sens, qui seuls le déterminent.

Donc, quand l’homme s’habitue à travailler par contrainte dans le don sans réserve, son esprit avance aussi d’après la ligne du don. Alors, il est impossible que l’esprit pose les questions de « Qui », car ses sens se sont déjà habitués à travailler pour donner sans réserve. En d’autres termes, les sens ne posent plus la question « Quel est donc ce travail ? », car ils travaillent déjà dans le but de donner, et l’esprit ne pose donc pas la question de « Qui ».

Il s’avère que l’essentiel du travail se situe dans « Quel est donc ce travail pour vous ? » Et si l’homme entend que son corps pose la question de Qui, la raison en est que le corps refuse de s’abaisser. C’est pourquoi il pose la question de Qui, comme s’il posait une question rationnelle, mais en vérité, comme nous l’avons dit ci-dessus, l’essentiel du travail se situe dans le « Quel ».