Baruch Shalom Ha-Levi Ashlag (Rabash)
Pourquoi l’homme doit avoir un fils et une fille dans le travail?
Article 24, 1991
Il est écrit dans le Zohar (VaYikra, articles 94-95) : « C’est pourquoi Il l’a créé masculin et féminin, afin qu’il soit complet, comme en haut. Et un fils et une fille sont sortis de lui et de sa femme, et alors il est un homme complet, tel qu’en haut, et se complète en bas comme le Nom sacré supérieur. Il en est ainsi parce que Youd-Hey sont AVI et Vav-Hey sont fils et fille. Alors, il est appelé par le nom du Nom sacré supérieur. Un homme qui ne souhaite pas compléter le Nom sacré en bas, c’est-à-dire avoir un fils et une fille, il aurait mieux valu de ne pas avoir été créé, car il n’a aucune part dans le Nom sacré. »
Nous devons comprendre ce que cela implique pour nous dans le travail, que « s’il n’a pas de fils ni de fille, il aurait mieux valu pour lui de pas avoir été créé ». Nous savons que nous devons discerner deux choses dans le monde : 1) Le but de la création, qui est de « faire du bien à Ses créatures », c’est-à-dire que les créatures reçoivent délices et plaisir. C’est pourquoi Il a créé chez les créatures une nature où elles ont le désir et l’aspiration à recevoir des délices et des plaisirs. Si les créatures reçoivent de Lui les délices et le plaisir, cela apporte au Créateur la satisfaction de savoir qu’elles font Sa volonté et qu’elles se réjouissent de Lui. 2) La correction de la création. Pour que les créatures n’éprouvent pas de honte lorsqu’elles reçoivent les plaisirs, elles doivent recevoir les plaisirs uniquement pour plaire au Créateur et non pour elles-mêmes. Cela signifie que la raison pour laquelle elles veulent profiter de la vie est que le Créateur le veut, alors que de leur côté, elles sont prêtes à renoncer aux plaisirs, puisqu’elles veulent adhérer au Créateur, ce qui est appelé « équivalence de forme ».
Par conséquent, nous discernons deux sortes de Kélim [récipients] en nous : 1) « Récipients de don sans réserve », et la lumière qui est attirée en eux est appelée « lumière de Hassadim ». Cette lumière est appelée « lumière masculine », puisque le Kli [récipient] dans lequel la lumière se revêt est un Kli de don et « masculin » est appelé « don sans réserve ». La lumière qui revêt les récipients de réception est appelée « lumière de Hokhma » ou « lumière de vie », et le Kli qui reçoit la lumière de Hokhma est appelé « féminine », ce qui signifie un receveur. Cela signifie que puisque cette lumière est appelée « la lumière du but de la création », qui est de « faire du bien à Ses créations », que le Créateur est le Donneur et veut que les inférieurs la reçoivent, alors le Kli pour la réception est appelé « féminin », qui reçoit du Créateur, et le Créateur est le Donneur.
C’est le contraire dans les récipients de don : l’inférieur donne au supérieur. C’est pourquoi l’inférieur est appelé « masculin », puisqu’il donne et que le supérieur reçoit, comme l’ont dit nos sages (VaYikra, point 98), « Israël pourvoit à son Père au ciel ».
Il s’avère donc que l’ordre du travail est le suivant : puisque l’homme a été créé avec un désir de recevoir pour lui-même, le début du travail de l’homme est donc d’essayer d’arriver à un état où tout ce qu’il fait sera tout pour le Créateur. Et ici, il commence à faire tout ce qu’il peut, c’est-à-dire qu’il observe la Torah et les Mitsvot [commandements] afin d’obtenir ainsi la « reconnaissance du mal », ce qui signifie qu’il veut une récompense pour la Torah et les Mitsvot qu’il observe, et la récompense est qu’il aura la reconnaissance du mal, c’est-à-dire qu’il saura et sentira que le désir de recevoir pour soi est mauvais et nuit à sa vie, et qu’à cause de cela, il ne peut pas recevoir la vie spirituelle. C’est sa récompense, appelée « reconnaissance du mal », car il sait désormais que le désir de recevoir pour lui-même est celui du malfaiteur et de son ange de la mort. Ainsi, si quelqu’un dit qu’il ne sent toujours pas que le désir de recevoir est l’ange de la mort, il doit savoir que cela vient du fait qu’il a besoin de plus de lumière pour voir la vérité, car dans l’obscurité, nous ne pouvons pas voir. La lumière est appelée « Torah », comme il est écrit : « Et la Torah est lumière ». Par conséquent, il doit s’exercer dans la Torah avec l’intention de recevoir la lumière de la Torah, qui lui montrera la vérité : qui est son ennemi et l’ange de la mort, qui lui refusent la vraie vie qui est la vie spirituelle.
Par conséquent, quand l’homme arrive parfois à une situation appelée « Jours sans désir », ce qui signifie qu’il n’a aucune énergie pour faire quoi que ce soit, ni en pensée, ni en parole, ni en action, la raison est que le Créateur a créé l’homme pour faire, comme il est écrit : « Ce pour quoi Dieu a créé pour faire ». Ainsi, quand l’homme vois qu’il n’avance pas dans le travail, il perd les outils de travail, c’est-à-dire qu’il n’a aucune motivation. À ce moment-là, la question est : que doit-il faire lorsqu’il se trouve dans un tel état ?
La réponse est qu’à ce moment-là, l’homme doit croire « au-dessus de la raison » que cet état aussi – où il n’a aucun manque qui s’éveillent en lui et qu’il peut satisfaire, mais que maintenant il veut accepter la situation dans laquelle il se trouve – elle est venue du Créateur et lui a été envoyée délibérément. Et la raison est « comme la supériorité de la lumière sur l’obscurité ».
En d’autres termes, lorsqu’une personne se rend compte qu’elle est en descente, lorsqu’elle est récompensée de sortir de cet état, elle saura apprécier l’importance de l’ascension. C’est-à-dire qu’à ce moment-là, elle sera capable de distinguer entre la lumière et l’obscurité et pourra remercier le Créateur de l’avoir rapproché de la spiritualité. Puis, lorsque l’homme appréciera l’importance de la chose, il aura la force d’étendre la lumière de la Torah, car alors « le béni adhère au béni ». En fonction de son appréciation de sa plénitude, à quel point il est béni de son sort, que le Créateur l’a rapproché, il peut étendre la bénédiction, comme il est écrit que « le béni adhère au béni ». Par conséquent, s’il n’a pas d’obscurité, il ne peut pas apprécier la lumière. Par conséquent, l’homme n’est pas si heureux de pouvoir se rapprocher du Créateur qu’il le devrait, s’il savait apprécier l’état d’ascension. Par conséquent, ils sont proportionnels : s’il remercie et loue le Créateur de l’avoir rapproché de Lui, et se sent béni par le Créateur, elle peut aussi étendre l’abondance d’en haut. Il s’ensuit qu’il semble que la quantité d’abondance qu’il puisse étendre correspond à son état de « béni ».
Lorsqu’un homme se dépasse et demande l’aide du Créateur, après avoir décidé qu’il a dans son cœur un quelque chose de nuisible, appelé « désir de recevoir », et qu’il ne peut pas en défaire, c’est-à-dire après avoir traversé plusieurs ascensions et descentes, il se rend enfin compte qu’il est resté nu et sans rien. A ce moment, sa prière vient du fond du cœur. Autrement dit, il voit que « si le Créateur ne l’aide pas, il n’y arrivera pas ».
Même si l’homme peut dire qu’il croit au-dessus de la raison que seul le Créateur l’aide, néanmoins, dans la raison, il ne le ressent pas, puisqu’il sait qu’il a lui-même fait les efforts et un travail pour atteindre quelque chose dans la spiritualité. Mais quand il voit qu’après tous ses efforts, il ne peut pas sortir de l’emprise du désir de recevoir pour lui-même, alors il voit dans la raison que seul le Créateur peut l’aider. Il en résulte que ce que nos sages ont dit : « le penchant de l’homme augmente chaque jour, et sans l’aide du Créateur, il n’y arriverait pas », il n’a pas besoin de croire en « au-dessus de la raison », comme les serviteurs ordinaires du Créateur qui observent la Torah et les Mitsvot croient « au-dessus de la raison » qu’il en est ainsi, que le Créateur les aide. Mais, les gens qui veulent travailler pour donner sans réserve, pour eux, c’est dans la raison, au point qu’ils doivent croire au-dessus de la raison que le Créateur peut les aider à sortir de l’emprise du désir de recevoir.
C’est ce qui est écrit dans le Zohar à propos des espions, qui disaient que le propriétaire ne peut pas sauver ses propres récipients. Baal HaSoulam a interprété que les espions qui ont calomnié la terre d’Israël se réfèrent à Eretz [la terre], qui est Malkhout. Les espions ont dit que le Créateur, lui aussi, ne peut pas aider à sauver Ses propres Kélim [récipients], c’est-à-dire les Kélim de Kedousha [sainteté], c’est-à-dire les récipients de don sans réserve. Il s’avère que tout le monde savait que l’homme était incapable de sortir de l’emprise de sa propre réception, mais que nous devons croire que le Créateur peut nous aider.
À ce moment-là, une personne se demande s’il est vrai que le Créateur peut l’aider, puisqu’elle dit qu’elle a déjà demandé à plusieurs reprises au Créateur de l’aider et de lui donner le désir de donner sans réserve et d’être récompensé de l’amour du Créateur, mais elle n’a reçu aucune réponse à ses prières. Alors, il lui est difficile de croire que le Créateur va l’aider. Mais après tous les efforts fait, sans fuir le champ de bataille, il est récompensé d’obtenir le désir de donner sans réserve, et alors voit dans la raison que « sans l’aide du Créateur, il n’y arriverait pas ». Il s’ensuit que maintenant que le Créateur l’a aidé et a exaucé ses prières, lorsqu’il a demandé au Créateur de l’aider, comme ils ont dit : « Il ouvrira nos cœurs dans sa loi [Torah] et placera dans nos cœurs son amour et sa crainte, pour faire sa volonté et pour le servir de tout cœur. » A quel point il loue le Créateur pour avoir exaucé ses prières et à quel point il apprécie la bénédiction qu’il a reçue du Créateur. Désormais, l’homme est véritablement appelé « béni ». Et d’après cette appréciation, nous disons : « Le béni adhère au béni », et alors il peut recevoir une grande illumination parce que sa qualité de « béni » est grande.
Cependant, une fois qu’un homme a été récompensé des récipients de don sans réserve, il est considéré comme ayant donné naissance à un fils, c’est-à-dire un garçon. Autrement dit, il a obtenu des « récipients de don », ce qui veut dire être récompensé de la correction de la création, qui est Hessed [miséricorde/grâce], signifiant servir le Créateur avec des récipients de don, qui s’étendent d’en haut (de Zeir Anpin, d’où Hassadim sont étendus, car ZA est appelé « masculin », qui donne Hassadim).
Il en découle que la préparation est appelée « père », car la préparation à quelque chose est appelée « la raison » et le résultat est appelé « conséquence ». Ainsi l’homme a donné naissance à un garçon et qu’il a maintenant pris sur lui le désir de le donner sans réserve, qui est la correction de la création, par laquelle il pourra recevoir délice et plaisir.
Il s’ensuit qu’après avoir eu un fils appelé « correction de la création », vient le moment où l’homme doit essayer d’atteindre le but de la création, qui est « Son désir de faire du bien à Ses créatures ». Cela veut dire que l’abondance vient de haut en bas, ce qui signifie que l’inférieur reçoit et que maintenant qu’une fille est née, qui reçoit la lumière du but de la création, qui est féminine car recevant du Donneur, et cela s’appelle Malkhout, le dernier Hey du nom HaVaYaH.
En d’autres termes, maintenant qu’il a un fils et une fille, qui suggèrent le Vav-Hey du nom HaVaYaH (puisque le nom HaVaYaH sont les lettres Youd-Hey-Vav-Hey, où Youd est Hokhma, le premier Hey est Bina, d’où s’étendent ZA, appelée Hessed, qui reçoit Hassadim. Malkhout, elle aussi, s’étend du Youd-Hey, car elle reçoit Hokhma, appelée « fille »). Par conséquent, lorsqu’un homme est récompensé d’enfanter grâce à son travail un « fils » et une « fille », il a complété le nom sacré. S’il n’a pas donné naissance à un fils et à une fille grâce à son travail, cela signifie qu’il n’a pas complété le nom sacré. C’est pourquoi le Zohar dit qu’il aurait mieux valu ne pas avoir été créé, puisque l’homme a été créé dans le monde pour effectuer des corrections et compléter le nom sacré, comme le disaient nos sages à propos du verset (Exode 17 :16), « Et il dit : Puisque sa main s’attaque au trône de l’Éternel, guerre à Amalec de par l’Éternel. Ils dirent : « Le Créateur a juré que son nom ne serait pas complet et que son trône ne serait pas complet tant qu’il n’effacera pas le nom d’Amalec. »
Nous devrions interpréter que le nom Yod-Hey, appelé HB, devraient éclairer Vav-Hey. Cela vient du travail de l’homme, qui donne naissance à un fils et une fille, c’est-à-dire un garçon, qui sont des récipients de don dans lesquels brille la lumière de Hassadim, et s’étend également à Malkhout, appelée « fille », qui sont des récipients de réception, dans lesquels brille la lumière de Hassadim. La lumière de Hokhma illumine. À ce moment-là, par son travail, il complète le nom sacré, appelé Youd-Hey-Vav-Hey, et cela se produit en effaçant Amalec, c’est-à-dire en s’engageant dans la Torah et les Mitsvot afin de compléter le nom sacré. Et alors complétude appelée « Il est Un et Son nom, Un » apparaîtra.
Il s’ensuit que celui qui n’a pas complété le nom sacré, en n’ayant pas enfanté un fils et une fille, c’est-à-dire n’a pas corrigé les récipients de don dans lesquels brille la lumière de Hassadim, qui est masculine, et même s’il a enfanté un fils, appelé « garçon », mais n’a pas terminé son travail en donnant naissance à une « fille », c’est-à-dire des récipients de réception, qui entreront dans Kedousha, dans laquelle brille la lumière de Hokhma, appelée « féminine », qui est la lumière qui brille de haut en bas vers les créatures, car les receveurs de l’abondance sont appelés « féminins », on nous dit qu’il n’a pas encore complété son travail. Il aurait mieux valu ne pas avoir été créé pas, car il n’a aucune dans le nom sacré. »
C’est comme susmentionné, qu’il n’a pas étendu les Vav-Hey, car attirer la lumière dans Vav-Hey dépend des actions des inférieurs. C’est le sens de « Ce pour quoi Dieu a créé pour faire » que les inférieurs doivent attirer grâce à leurs bonnes actions. C’est comme le dit le ARI, que « Toutes les actions des inférieurs, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, concernent uniquement le Vav-Hey, qui sont appelés ZA et Malkhout. »
D’après ce qui précède, nous devrions interpréter ce qui est écrit : « Ce mois est pour vous ». Il faut interpréter dans le travail qu’« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » [Hodesh (mois) vient du mot Hidoush (nouveauté)]. Alors, quel est le sens de nouveauté, dont il est écrit : « Ce mois est pour vous » ? La réponse est « pour vous », puisque toutes les nouveautés et tous les changements sont précisément « pour vous », c’est-à-dire pour vous. En d’autres termes, à propos du Créateur, il est écrit : « Moi, l’Éternel, je ne change pas ». Cela signifie qu’il n’y a aucun changement dans le Créateur. Mais, tous les nombreux degrés et changements sont uniquement chez les receveurs.
Mais pourquoi y a-t-il des changements concernant les receveurs ? Après tout, il n’y a (aucun) changement dans la spiritualité. La réponse est que puisqu’il est impossible de recevoir une quelconque lumière, mais seulement en fonction de la taille du vêtement, le vêtement fait les changements dans la lumière, de sorte que l’obtention de la lumière se produit selon la valeur du vêtement.
Et quel est le vêtement dont se revêt la lumière ? Ce vêtement est Ohr Hozer [Lumière réfléchie]. Cela signifie que puisqu’il y a eu une correction pour qu’il n’y ait pas de honte en recevant de la joie et du plaisir, il y a eu un Tsimtsoum [restriction] et une dissimulation pour ne pas voir la lumière sauf si nous pouvons recevoir afin de donner sans réserve. En d’autres termes, dans la mesure où l’homme a l’intention de donner sans réserve, la lumière lui est révélée. Il s’ensuit que le Kli qui peut recevoir la lumière est essentiellement la mesure dans laquelle il peut la donner au Créateur et ne fait rien sauf pour le Créateur. Puisque travailler pour donner sans réserve est contre nature, ce travail est très lent. En fonction de son dépassement, il arrive à travailler afin de donner sans réserve, et revêt et atteint ainsi la lumière. Naturellement, il y a de nombreux degrés en fonction de la valeur du travail des bénéficiaires, même si du côté du Donneur, il n’y a aucun changement. C’est le sens des mots « Ce mois est pour vous », signifiant que tous les changements sont pour vous, signifiant que c’est votre travail, pour vous, pour les inférieurs.
Et l’essentiel du travail est que nous avons besoin d’un dépassement supplémentaire, qui est « la foi au-dessus de la raison », ce qui signifie que tout renouveau dans le travail vient de « la foi au-dessus de la raison ». À l’inverse, les gens qui travaillent avec « la foi dans la raison » n’ont pas de nouveauté. C’est le sens des mots « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », signifiant précisément que sous le soleil il n’y a pas de nouveauté, mais au-dessus du soleil, il y a des nouveautés.
Nous devons comprendre la signification du « soleil » dans le travail. Le soleil brille pendant la journée. Un « jour » signifie, comme il est écrit (Pessakhim 2), « ‘Le meurtrier se lève à l’aube ; il tue les pauvres et les nécessiteux. Cela signifie-t-il que la lumière est le jour ? Le sens est que si la question est aussi claire que le jour pour toi, cela s’appelle « soleil », c’est-à-dire savoir. A l’inverse, « nuit » signifie le doute. Il s’ensuit que « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » signifie que si le soleil, qui est la connaissance, est d’une importance supérieure, c’est-à-dire que la raison est la cause des actions, à cet égard, il n’y a pas de nouveauté dans le travail, car quand il ne s’oppose pas à la raison, il n’y a pas de nouveauté.
Mais si quelqu’un veut travailler au-dessus du soleil, c’est-à-dire au-dessus de la raison, alors il a des nouveautés dans le travail, car à chaque fois, le méchant vient à lui et pose la question de Pharaon et la question du méchant, qui sont « Qui » et « Quel », et l’homme devra y répondre. C’est notre travail. De ces questions et réponses naissent toujours des nouveautés, comme il est écrit : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », mais au-dessus du soleil, c’est-à-dire au-dessus de la raison, il y a des nouveautés. Le travail au-dessus de la raison devrait être une capitulation inconditionnelle. Autrement dit, l’homme doit assumer le fardeau du royaume des cieux au-dessus de la raison. Un homme devrait dire : « Je veux être un serviteur du Créateur même si je n’ai aucune idée du travail et que je ne ressens aucune saveur dans celui-ci. Néanmoins, je suis prêt à travailler de toutes mes forces comme si je l’atteignais, le ressentais et avec du goût dans mon travail, et je suis prêt à travailler sans condition ». A ce moment-là, une personne peut avancer, et alors il n’y a pas de place pour qu’elle tombe de son état, puisqu’elle se charge de travailler même lorsqu’elle est placée directement sur terre, puisqu’il est impossible d’être en dessous de la Terre.
C’est comme il est écrit (Ecclésiaste 1) : « Une génération va et une génération vient, et la terre demeure éternellement. » Il faut interpréter que dans le travail, « Une génération va et une génération vient » signifie des montées et des descentes. Le fait que l’homme aspire à la connaissance, c’est-à-dire qu’il ne veut pas travailler au-dessus de la raison, mais précisément dans la raison, ce qui signifie qu’il dit que si le corps comprend les avantages de travailler et d’observer les Mitsvot [commandements] du Roi, il est prêt à travailler et à faire des efforts. Mais croire au-dessus de la raison, le corps n’est pas d’accord avec cela. Mais, il se tient debout et attend que le corps le comprenne, car autrement, il ne peut pas accomplir le travail sacré. Parfois, il surmonte ces pensées et ces désirs, ce qui provoque des montées et des descentes.
Pourtant, s’il décide qu’il veut travailler dans la « poussière », c’est-à-dire même s’il goûte le goût de la poussière dans le travail, il dit qu’il est très important pour lui de pouvoir faire quelque chose pour le Créateur, et pour lui-même, il ne se soucie pas du goût qu’il ressent, et dit que ce travail, en qui il goûte le goût de la poussière, c’est-à-dire que le corps se moque de ce travail, il dit au corps qu’à ses yeux, ce travail s’appelle « relever la Shekhina [Divinité] de la poussière ». En d’autres termes, même si le corps goûte la poussière dans ce travail, la personne dit qu’il s’agit de Kedousha et ne vérifie pas la saveur qu’elle ressent dans le travail. Au contraire, l’homme croit que le Créateur apprécie réellement ce travail, puisque le désir de recevoir n’y est pas mélangé ici, puisqu’il n’a rien à recevoir car il n’y a ni saveur ni parfum dans ce travail, car il n’y a ici qu’un goût de poussière. Pour cette raison, il croit que c’est là un travail sacré et il en est ravi.
De là, nous devrions interpréter que « Une génération va et une génération vient » signifie des ascensions et des descentes. « Une génération s’en va » signifie que l’état d’ascension le quitte, et « une génération vient » signifie qu’une autre ascension arrive. C’est sans fin. Cependant « la terre demeure éternellement ». La terre est de la « poussière », lorsqu’une personne sent qu’elle est sur terre, qu’il n’y a pas d’état inférieur à celui dans lequel elle se trouve. Si une personne travaille à la manière de la « terre », c’est-à-dire qu’elle accepte travailler même dans la « poussière », c’est « demeurer éternellement », quand il n’a pas de chute parce qu’elle est déjà sur la terre et sanctifie la terre.