Baruch Shalom Ha-Levi Ashlag (Rabash)
Qu'est-ce qu'une bénédiction et une malédiction, dans le travail?
Article 42, 1990
Les interprètes de la Torah posent des questions sur le verset : « Vois, je mets aujourd'hui devant vous une bénédiction et une malédiction. La bénédiction, si vous écoutez les commandements de l’Eternel votre Dieu, que je vous ordonne aujourd'hui. Et la malédiction, si vous n’écoutez pas ». La question est : Pourquoi commence-t-il au singulier « Vois » ? Et ils demandent également, pourquoi est-il écrit précisément « aujourd'hui » ?
Nous savons que le but de la création est Son désir de faire du bien à Ses créatures, ce qui signifie que toutes les créatures sentiront qu'elles reçoivent du plaisir et des délices du Créateur. Cela s'appelle « Béni soit notre Dieu, qui nous a créés pour Sa gloire », ce qui signifie que les créatures reçoivent délices et plaisir du Créateur, et c’est pour la gloire le Créateur que les créatures en reçoivent délices et plaisir.
Il s'avère que chacun respecte le Créateur, et de cela, le Créateur est honoré. Inversement, si les créatures ne reçoivent pas de Lui délices et plaisirs, cela ne glorifie pas le Créateur. C'est-à-dire qu'en créant des créatures qui ne sentent pas que le Créateur leur donne du plaisir et des délices, mais elles sentent qu’elles souffrent dans le monde, cela ne glorifie pas le Créateur.
C'est comme il est écrit (Psaumes 50 :15) : « Appelle-moi au jour de détresse ; Je te délivrerai et tu m'honoreras ». Rachi a interprété « et tu m'honoreras » comme « Respectez-moi, car c'est mon honneur, que je sauve ceux qui ont confiance en moi ». Il faut comprendre ceci : le Créateur a-t-il besoin de respect, pour que les créatures le respectent ? Après tout, Son désir est seulement de donner sans réserve, de donner délice et plaisir. Pourquoi dit-on que le Créateur reçoit des honneurs en sauvant ceux qui lui font confiance ?
La réponse est que le Créateur sait que les créatures savent qu'Il a créé le monde afin de donner aux créatures joie et plaisir uniquement lorsque les créatures respectent le Créateur pour leur avoir donné joie et plaisir. Il s'avère que la question de « Béni soit notre Dieu, qui nous a créés pour sa gloire » s'applique lorsque les créatures respectent le Créateur parce qu’elles ont reçu délices et plaisirs.
Il s'avère que les créatures remercient le Créateur d'avoir reçu délice et plaisir, et ce sentiment de plaisir que les créatures reçoivent, sort du cœur des receveurs et se révèle à l'extérieur en remerciant. C'est-à-dire qu’en fonction de la réception du plaisir, la gloire de celui qui donne se révèle. Nous voyons dans la matérialité comment une personne respecte son ami quand il lui fait un grand cadeau, et comment elle le respecte quand il lui fait un petit cadeau. Cela signifie que l'honneur que le destinataire du cadeau rend au donneur établit la mesure de la taille du cadeau, c'est-à-dire la mesure de la sensation du destinataire.
Par exemple, une personne que le Créateur rapproche, c'est-à-dire lui donne une pensée et un désir de servir le Roi, il y a certainement une différence dans ce qu'elle ressent si elle sert un grand Roi : elle est certainement heureuse jour et nuit d'avoir été récompensée de servir un grand roi.
Autrement dit, si une personne prie le Créateur et s'imagine qu'elle se tient devant un grand Roi, à quel point est-elle impressionnée ? Ou si elle parle à un petit roi, quelle est son impression ? En d'autres termes, la sensation de joie et d’exaltation d'une personne est d’après à qui elle parle et prie, comme nos sages l'ont dit : « Sache devant qui tu te tiens », c'est-à-dire devant un grand ou un petit roi.
Il s'avère que dans la mesure où une personne respecte le Créateur, dans cette mesure elle peut voir à quel Roi elle prie, un grand ou un petit Roi. Il s'avère qu'honorer le Créateur n'est pas dans l’intérêt du Créateur. Le Créateur n'a pas besoin d'être respecté. Au contraire, ce respect est dans l’intérêt de l'homme. C'est-à-dire qu'une personne a besoin de savoir devant quel roi elle se tient, petit ou grand.
Cependant, pour que la volonté du Créateur s’accomplisse dans la totalité de son du but, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de honte, une correction a été faite appelée « Tsimtsoum [restriction] et dissimulation », ce qui signifie qu'il y a un Tsimtsoum et une dissimulation sur deux actions :
1) Le Créateur Lui-même nous est caché et nous devons croire qu'Il nous traite d’après une Providence individuelle sur toutes les créatures.
2) Les vrais délice et plaisir sont dans les 613 Mitsvot [commandements/bonnes actions], que le Zohar appelle « 613 dépôts », comme cela est expliqué dans le Soulam [Commentaire de l'échelle sur le Zohar] (« Introduction au Livre du Zohar », point 1) que dans chaque Mitsva [singulier de Mitsvot], une lumière spéciale est déposée. Cependant, cela aussi est caché et nous devons croire que c'est là que nous trouverons la joie et le plaisir. Pourtant, cette dissimulation n'était que dans l’intérêt des créatures, pour ne pas avoir honte à recevoir le délice et le plaisir, c'est-à-dire afin qu’il n’y ait pas de honte à ce que les créatures reçoivent délice et le plaisir parce qu'elles en ont envie, car c'est à l'opposé du Créateur. et d’après la règle « chaque branche veut ressembler à sa racine », lorsque les créatures recevront du plaisir et des délices, elles ressentiront un désagrément.
Par conséquent, les créatures doivent essayer de tout faire pour le Créateur, c'est-à-dire afin de procurer du contentement au Créateur, et alors il y a équivalence de forme entre eux, ce qui signifie que les créatures aussi feront tout pour donner, comme le Créateur. Alors il n'y aura plus de place pour la honte, qui est appelée « la perfection de Ses actions ».
Pourtant, comment une personne peut-elle atteindre ce degré de tout faire pour le Créateur ? Après tout, par nature, l'homme est né avec le désir de recevoir pour recevoir. Nos sages ont dit à ce sujet : « Celui qui vient se purifier est aidé. » C'est-à-dire que lorsqu'un homme voit qu'il est loin dans toutes ses actions du Créateur, il fait alors des efforts dans tout ce qu'il fait. Quand il voit que sur chaque acte qu'il accomplit il n'a aucune intention de donner, il demande au Créateur de lui donner l'intention sur l'acte qu'il accomplit.
En d'autres termes, il demande au Créateur que grâce à l'acte qu'il accomplit, l'acte sera un réveil d'en bas, c'est-à-dire une prière que le Créateur lui enverra l'intention de donner. Il s'avère que l'éveil d'en bas est le Kli [récipient] que le Créateur peut remplir. Mais quand il n'a pas d'actions pour qui demander que le Créateur lui envoie l'intention de donner, c'est comme il est écrit : « Il n'y a pas de lumière sans Kli », ce qui signifie « pas d'intention sans action ».
Pour cette raison, une personne doit faire de nombreuses actions, et les actions doivent être un manque, qu'elle demandera au Créateur de satisfaire son besoin. Cependant, c'est dans la nature humaine que lorsqu'elle sait que le plus important est que nous devons tout faire pour le Créateur, et qu'elle voit que ses actions sont d'une bassesse totale, elles méprisent alors ses actions.
Elle dit que de toute façon, ses actions ne valent rien, alors pourquoi faire de si grands efforts ? Donc, quand ce ne lui est pas difficile de les faire, elle les fait. Mais quand c'est difficile, elle n'a pas beaucoup de force pour faire des efforts ni de faire parce que des pensées lui viennent du monde qu'il n'est pas nécessaire de s'engager dans la Torah et les Mitsvot parce que les laïcs ne croient pas en la récompense et en la punition. Aussi, quand elle voit que ses actions sont basses, elle dit de ses actions qu'elles sont incomplètes.
L’homme dit qu'il sait avec certitude qu'aucune récompense ne devrait être donnée pour de telles actions. Il s'avère que dans cet état, quand il voit que ses actions sont si basses qu'elles ne méritent aucune récompense, alors il est dans un état où il ne croit pas en la récompense et en la punition.
Puisqu'il ne peut pas se mentir et dire qu'il a un désir « pour le Créateur », puisqu'il voit que tout le corps s'y oppose, alors quand il se dit : « Si ton but n’est pas pour le Créateur, tu seras puni », il ne comprend pas cela parce qu'il ne voit pas comment il pourra dire qu'il travaille pour le Créateur.
Par conséquent, cela s'appelle « ne pas croire en la punition », ce qui signifie que parce qu'il sera puni, il fera donc tout pour le Créateur. Il ne peut pas comprendre cela car comment peut-on être puni pour quelque chose d'impossible ? Quant à la récompense, à ce moment, il dit qu'il ne mérite pas de récompense pour de telles actions. Il s'avère qu'à cet instant il ne croit pas en la récompense et en la punition, comme les laïcs, qui ne croient pas en la récompense et en la punition. Par conséquent, il les méprise.
Cependant, sans la foi en les sages, nous ne pouvons pas avancer. Nous devons croire en les sages, qui ont dit que l'ordre du travail est qu'il n'y a pas de lumière sans Kli. Pour cette raison, une personne doit croire que lorsqu'elle voit que ses actions ne sont pas pour le Ciel [Créateur], c'est une révélation d'en haut, qu'on lui montre la vérité, comment le désir de recevoir contrôle une personne, et elle ne rien faire s'il cela ne lui rapporte pas quelque chose.
Une personne ne peut voir cela que lorsqu'elle souhaite marcher sur le chemin de la vérité, c'est-à-dire atteindre Dvékout [adhésion] au Créateur. Cette connaissance est donnée à une personne afin qu'elle ait besoin que le Créateur l'aide et lui donne le désir de donner sans réserve. Ce désir attache une personne au Créateur, ce qui signifie qu’après avoir été récompensé de recevoir le désir de donner, le Créateur peut alors lui donner le plaisir et le délice dans ce Kli qui étaient dans l'intention de la création de faire du bien à Ses créatures.
Il s'avère que nous devrions faire trois discernements ici : 1) La personne commence à ressentir qu'il lui manque le Kli appelé « désir de donner sans réserve », mais est entièrement immergée dans l'amour de soi. Ce manque ne vient pas de la personne elle-même. Au contraire, il faut croire que ce manque, qu'elle ne peut rien faire pour donner sans réserve, est une aide qui vient d'en haut à une personne, et l'aide est qu'elle ressente un manque.
2) Demander au Créateur de lui donner une bénédiction, qui est le désir de donner sans réserve, appelé « Kli de Hessed [miséricorde] », où il veut seulement travailler pour procurer du contentement à son Créateur. C'est comme il est écrit (Introduction au Livre du Zohar, « Otiot de Rav Hamnuna Saba [Les Lettres du Rav Hamnouna Saba] », Articles 37-38), « [Hessed] est une bénédiction, comme il est écrit : ‘Et je répandrai une bénédiction pour vous.’ comme il est écrit « car J’ai dit qu’un monde de Hessed sera construit ». Et le mot « sera construit » signifie construction et compréhension, car Il l’a placé pour une clarification suffisante, pour séparer ceux qui adhèrent à la sainteté de ceux qui s’égarent du Créateur et ont adhéré à un autre dieu, comme il est écrit : « et attendez-moi à cette épreuve, dit le Seigneur des armées, si Je vous ouvre les fenêtres du ciel, et Je répandrai sur vous une bénédiction au-delà de toute mesure ».
Cela signifie qu'avant qu'ils ne reçoivent les Kélim de la bénédiction, c'est-à-dire les récipients du don sans réserve, il n'y a pas de Kélim pour recevoir le délice et le plaisir pour lesquels le monde a été créé. Il en est ainsi parce que tout ira aux Klipot et non à la Kedousha, et toute la base de la Kedousha est construite sur le désir de donner sans réserve.
3) Quand ses 613 Mitsvot sont comme 613 dépôts. C'est le moment où il atteint les 613 lumières qui sont revêtues des 613 dépôts. Ceci est considéré comme le délice et le plaisir qui en sont revêtus.
Cependant, l’essentiel du travail est dans le premier état, où les 613 sont appelés « 613 conseils », c'est-à-dire des conseils sur la façon de demander au Créateur de lui donner des récipients de don. Dans cet état, il y a des hauts et des bas parce qu'une personne décide souvent que ce travail qui consiste à toujours recevoir de l'aide d'en haut, des récipients de don, est impossible, car en ce qui concerne la demande au Créateur de lui donner ces Kélim, il voit vraiment le contraire– là où le Créateur aurait dû l'aider à recevoir des récipients de don, il voit qu'après chaque effort qu'il fait, il reçoit un désir de recevoir encore plus grand.
Par conséquent, une personne pense qu'il est inutile de le demander, car c'est comme si d’en haut on ne faisait pas attention à elle, ni ne veillait sur elle. En conséquence, elle décide souvent que cela ne vaut pas la peine de travailler inutilement.
Ici, une personne a besoin d'un grand renforcement pour ne pas fuir la bataille et dire une fois pour toute : « Ce travail n'est pas pour moi ». Dans cet état, une personne a besoin de la miséricorde du ciel. Ici, un homme ne doit aller qu'au-dessus de la raison parce qu'il voit que la raison a raison. C'est-à-dire, que logiquement, quand il fait son calcul, il voit qu'il doit fuir la bataille, et il doit remercier le Créateur de ne pas s’enfuir, de ne pas être jeté d'en haut hors du chemin qui mène au palais du roi.
C'est-à-dire qu'une personne devrait toujours remercier le Créateur de ne pas avoir accepté la calomnie que le corps lui dit toujours : « Ce n'est pas pour toi ». Le corps lui dit : « Tu ne vois pas que tous les efforts que tu as fait et tu te tiens toujours à la même place que lorsque tu as commencé le travail. » Il lui dit aussi : « Si tu veux voir si tu as réussi quelque chose, tu vois en fait que tu as régressé et non avancé. » C'est la raison [avis] qui le sépare de Kedousha, puisque dans la raison, le corps a raison.
Il s'avère que le fait qu'une personne ne fuit pas la bataille n'est pas non plus de ses propres forces. Elle devrait dire que ce n'est que par la force qui lui a été donnée d'en haut qu’elle n’a pas fui. En d'autres termes, une personne devrait croire que d'une part, elle peut voir à quel point elle est loin du travail du don sans réserve, ce qui signifie qu'elle régresse. D'autre part, elle doit croire que le fait de ne pas fuir la bataille et croire souvent au-dessus de la raison qu'Il la rapprochera et récompensera d’adhérer au Créateur, il s'avère que tout ce qu'elle fait dans le travail n'est construit que sur la foi au-dessus de la raison.
Nous pouvons maintenant comprendre ce que suggère le verset « Vois, je mets aujourd'hui devant vous ». « Aujourd'hui » signifie que chaque jour, une personne doit recommencer et dire qu'aujourd'hui, elle sera récompensée de « Vois je », c'est-à-dire par « Je suis l'Éternel, ton Dieu », et qu'elle ne fuira pas la bataille. C'est-à-dire qu'elle ne devrait pas dire : « J'ai déjà prié plusieurs fois le Créateur pour qu’Il me donne les Kélim du don et sorte de l’emprise du désir de recevoir pour moi-même, mais je ne reçois aucune réponse à ma prière. Alors, à quoi bon prier à nouveau ? »
Il s'avère que le mot « aujourd'hui » suggère que « chaque jour sera nouveau à tes yeux ». C'est-à-dire qu'une personne doit savoir que chaque commencement dans le travail est appelé un « jour », et la prière qu'une personne fait pour que le Créateur la rapproche du travail, cette prière est appelée « jour ».
Oui, puisque la prière pour se rapprocher du Créateur fait le Kli d'une personne, qui est le besoin et le désir, et le désir fait souffrir une personne parce que le Créateur ne la rapproche pas, donc, chaque jour, cela crée un trou en une personne. Pourtant, il faut qu'il y ait un manque profond, et qu'il soit reconnu comme un grand manque pour convenir à une grande satisfaction.
Pour cette raison, chaque jour nous devons recommencer un nouveau dépassement. Cela signifie que chaque dépassement crée un nouveau manque, jusqu'à ce que de chaque jour cela devienne un long jour, quand le Créateur a la possibilité d'y donner la satisfaction, appelée « désir de donner », c'est-à-dire qu'il reçoit la bénédiction, qui est la qualité de Hessed, appelée « récipients de don ».
Par cela, nous pouvons interpréter le sens de « nous ferons et nous écouterons ». « Nous ferons » concerne l'inférieur. C'est-à-dire que l'inférieur doit avoir un manque, c'est-à-dire avoir besoin du Créateur pour l'aider à obtenir les récipients du don sans réserve, parce que tous ceux qui d'abord disent : « Nous écouterons », ce qui signifie que le corps doit d'abord entendre et voir si cela vaut la peine de faire tout pour le Créateur, alors il acceptera de travailler, c'est-à-dire de travailler pour le Créateur. Alors que s'il ne voit pas que cela vaut la peine de travailler pour le Créateur, comment peut-il travailler pour le Créateur ?
Pour cette raison, le peuple d'Israël - ceux qui veulent être Yashar-El [droit à Dieu], c'est-à-dire droit au Créateur et non pour eux-mêmes - voient que le corps n'acceptera jamais de travailler pour le Créateur. Ensuite, ils disent : « Nous ferons des actions avec comme intention le Créateur. » Même si nous voyions que nous ne réussirons pas, car c'est contre nature, nous croyons néanmoins que si nous demandons au Créateur d'entendre notre prière, Il entendra certainement la prière. Ensuite, nous écouterons, ce qui signifie que nous serons récompensés de voir que le Créateur entend la prière, et Il nous donnera la force du désir de donner.
C'est le sens du peuple d'Israël – même si le mauvais penchant du peuple d'Israël n'accepte pas non plus de travailler pour le Créateur et non dans son propre intérêt - croyait toujours que le Créateur entend une prière, et s’il lui demandait de lui donner cette force, qu’il veut travailler pour le Créateur, sauf que le mauvais penchant en lui s'y oppose, et certainement que le Créateur entend une prière. Il sera certainement récompensé si le Créateur entend sa prière, et recevra de Lui le désir de donner sans réserve. Alors il pourra certainement dire que le Créateur écoute.
Nous pouvons interpréter ce qu'Israël a dit : « Pour notre part, nous ferons ce que nous pouvons faire, et nous Lui demanderons d'entendre ce que nous Lui demandons, et alors nous serons récompensés de ‘Nous écouterons’, ce qui signifie que le Créateur nous donnera les récipients du don sans réserve, qui sont les récipients de la bénédiction. » C'est-à-dire que l'abondance supérieure que le Créateur veut donner, qui est le délice et le plaisir, peut se revêtir dans ces Kélim parce qu'il y a équivalence entre la lumière et le Kli.
Il s'avère que nous devons d'abord recevoir un manque, ce qui signifie qu'une personne doit recevoir un vrai besoin du désir de donner sans réserve. En d'autres termes, elle devrait sentir que le manque est si grand que personne au monde ne peut satisfaire le besoin sauf le Créateur Lui-même. À ce moment, elle a besoin du Créateur et alors, une personne a besoin de la miséricorde du ciel pour ne pas fuir la bataille, car en général, lorsqu'une personne travaille et voit qu'elle n'avance pas, elle fuit le travail. Par conséquent, une personne doit demander au Créateur de l'aider à ne pas fuir au milieu du travail.
Nous pouvons dire à ce sujet que la personne fait des efforts pour obtenir le désir de donner sans réserve. Le sentiment qu'elle a fait de grands efforts est appelé « vieillesse », ce qui signifie qu’elle a longtemps travaillé. Par conséquent, nous devons prier le Créateur : « Ne nous rejette pas au temps de la vieillesse ; ne nous abandonne pas quand notre force faiblit ». « Quand notre force faiblit » signifie que « Nous avons perdu patience, qu'après toutes les prières que nous avons faites, que Tu nous donneras le désir de donner sans réserve, nous n'avons toujours pas été récompensés de le recevoir. Ne nous rejette pas à mi-chemin ; donne-nous la force de patienter et de ne pas fuir la bataille, et donne-nous plus de force pour te prier de nous donner le désir de donner sans réserve. »
Il faut savoir que dans le travail, la « vieillesse » ne relève pas des années passées. Au contraire, « vieillesse » signifie qu'une personne est arrivée à un état où elle dit : « Je vois que j'ai fait de grands efforts pour obtenir quelque chose dans la spiritualité, et je vois que ça ne marche pas. » Par conséquent, elle accepte la situation dans laquelle elle se trouve et dit : « Peut-être que des jeunes viendront à ma place, qui auront plus d'énergie. Je vois que je n’en suis pas capable. C'est ce qu'on appelle « vieux » dans le travail.
Cependant, dans le monde physique, nous voyons parfois aussi des personnes âgées, c'est-à-dire vieilles, mais ont autant d’énergie les jeunes. Il pourrait y avoir une personne qui a déjà plus de quatre-vingts ans mais avec plus d'énergie et travaille plus que d'autres plus jeunes qu’elle, et qui a toujours le désir et l'envie d’atteindre quelque chose dans le monde physique. Mais dans le travail du Créateur, la « vieillesse » n'est certainement pas une question d'années. Au contraire, « vieillesse » signifie que son aspiration à atteindre le but a cessé.
Maintenant, nous pouvons comprendre ce qu'ils demandent, pourquoi dit-il « Vois » au singulier, puis il est écrit : « Je mets devant vous », au pluriel ? La signification est comme dit (dans l'article n°41 de 1990), que le Créateur a dit « Vois » au singulier, « Je mets devant vous », ce qui signifie que « devant vous » il y a l'autorité de plusieurs, c'est-à-dire deux autorités. « Et je vous donnerai ‘Vois’, ce qui signifie que vous serez récompensés de voir qu'il n'y a qu’une autorité. En d'autres termes, toutes vos actions ne seront que pour donner sans réserve au Créateur, et l'autorité du désir de recevoir s’annulera.
Par cela, nous devrions interpréter ce que nos sages ont dit à propos de « gravé sur les Tables », qu'ils se sont libérés de l'ange de la mort. Nous devrions comprendre ce qu'est la libération de l'ange de la mort dans le travail. Il faut savoir que le désir de recevoir pour soi est l'ange de la mort. C'est comme nos sages l'ont dit : « Les méchants dans leur vie sont appelés ‘morts’ », car ils sont séparés de la Vie des Vies en raison de la disparité de forme, qui est le désir de recevoir.
En d'autres termes, le désir de recevoir pour soi nous sépare de la Vie des Vies. Ainsi, qui est l'ange de la mort qui tue une personne ? C'est le désir de recevoir. Il s'avère donc que lorsqu'une personne est récompensée par le Créateur qui lui donne le désir de donner sans réserve, c’est en étant récompensé d’observer la Torah et les Mitsvot, lorsque l'autorité unique est faite et que le désir de recevoir pour soi entre dans l'autorité unique, qui est l'autorité du Créateur, de là, il est libéré de l'ange de la mort, puisque le désir de recevoir pour soi n'opère pas en lui parce que le Créateur lui en a donné l'autorité unique. C'est le sens de « Vois, je mets devant vous », comme dans « Je suis l’Eternel ton Dieu », « Je mets devant vous » qu'à ce moment-là, il n'y aura qu'une seule autorité.
Ensuite, le verset interprète davantage, pour savoir ce qu’est une bénédiction et ce qu’est une malédiction. Il dit : « La bénédiction, si vous écoutez les commandements de l'Éternel, votre Dieu ». En d'autres termes, « Quelle est la bénédiction que je donne ? C'est que vous puissiez écouter les commandements de l'Éternel, votre Dieu. » C’est précisément être récompensé des récipients de don. C'est la bénédiction, comme il est écrit, « la bénédiction que vous écouterez ».
La malédiction signifie que si une personne voit qu'elle ne peut pas écouter, elle doit savoir qu'elle est sous l'autorité de la Sitra Akhra [autre côté], qui est l'opposé de Kedousha, comme il est écrit, « Une bénédiction s'appelle donner et une malédiction s'appelle recevoir. »
Il en découle qu'une personne doit s'appliquer chaque jour à prendre un nouveau départ pour ne pas apparaître comme une vieille personne. Elle devrait essayer d'acquérir l'autorité unique, car alors elle sera récompensée de recevoir le délice et le plaisir, qui est le but de la création.