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Le moment le plus obscur de la nuit se trouve juste avant que l’aube ne pointe. De même, les auteurs du Livre du Zohar dirent, il y a en environ 2000 ans, que la période la plus sombre de l’humanité arriverait juste avant son réveil spirituel. Pendant des siècles, en commençant avec le Ari, l’auteur de l’Arbre de vie, qui vécu au XVI°siècle, les kabbalistes ont écrits que la période dont le Zohar parlait visait la fin du XX°siècle. Ils l’appelèrent la « Dernière génération ».

Ils ne voulaient pas dire que nous mourons tous lors d’un évènement apocalyptique et spectaculaire. Dans la Kabbale, une génération représente un état spirituel. La dernière génération est le dernier état, le plus élevé qui puisse être atteint. Les kabbalistes ont dit que l’époque dans laquelle nous vivons – le début du XXI°siècle - sera celle où nous verrons une génération en quête d’ascension spirituelle.

Ces kabbalistes ont ajouté également que pour que ce changement ait lieu, nous ne pouvons pas continuer à nous développer comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Ils dirent que de nos jours, un choix conscient et libre est requit si nous voulons évoluer.

Comme tout commencement ou naissance, l’émergence de la dernière génération, la génération du libre arbitre, n’est pas un processus facile. Jusqu’à récemment, nous étions accaparés par nos désirs les plus bas – d’inanimé à être parlant - délaissant le niveau spirituel. Désormais, les Reshimot spirituels (nos gènes spirituels, si vous préférez) apparaissent chez des millions de personnes et demandent à se réaliser dans la vie quotidienne.

Lorsque ces Reshimot sont pour la première fois apparus en nous, nous ne disposions pas de la méthode appropriée pour les gérer. Ils sont comme une toute nouvelle technologie qu’il nous reste à apprendre. Ainsi tout en apprenant, nous essayons de réaliser le nouveau genre de Reshimot avec nos anciens modes de pensée, parce que ces moyens nous ont aidé à accomplir nos niveaux inférieurs de Reshimot. Cependant, ces procédés sont inadéquats pour gérer les nouveaux Reshimot, par conséquent, ils échouent, nous laissant vides et frustrés.

Lorsque ces Reshimot surgissent chez un individu, la frustration apparaît, puis la dépression, jusqu’à ce qu’il apprenne à gérer ces nouveaux désirs. Cela a lieu généralement, en appliquant la sagesse de la Kabbale, laquelle fut conçue pour faire face aux Reshimot spirituels, comme nous l’avons mentionné au chapitre un.

Si malgré tout, quelqu’un ne trouve pas la solution, la personne peut se jeter dans un travail acharné, dans des dépendances en tout genre et autres tentatives pour supprimer le problème des nouveaux désirs, le tout pour éviter d’affronter un mal incurable.

Au niveau personnel, une telle situation est très pénible, toutefois elle ne pose pas un problème suffisamment sérieux pouvant déstabiliser la structure sociale. Cependant, lorsque les Reshimot spirituels apparaissent chez des millions de personnes à peu près au même moment, et plus particulièrement si cela se produit dans de nombreux pays simultanément, nous avons affaire à une crise globale. Une crise globale appelle donc à une solution globale.

De façon évidente, l’humanité traverse aujourd’hui une crise générale. La dépression grimpe en flèche et atteint des taux sans précédent aux Europe, et l’image n’est guère mieux Etats-Unis. En 2001, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) rapportait que « la dépression est la cause principale d’invalidité aux Etats - Unis et dans la monde. »

Un autre fléau majeur de la société moderne est l’accroissement inquiétant de la consommation de drogue. L’usage de drogues a toujours existé, mais dans le passé, c’était à des fins médicales ou rituelles, alors que de nos jours, les drogues sont consommées beaucoup plus tôt, essentiellement pour apaiser le vide émotionnel ressenti par les jeunes. L’augmentation de la dépression a engendré une hausse de la consommation de drogues ainsi que des problèmes de délinquance et de trafic, liés aux drogues.

La famille n’est pas épargnée non plus. L’institution familiale, autrefois symbole de stabilité, convivialité et de refuge ne l’est plus. Selon l’INSEE, un couple sur deux divorce, et les chiffres de ce phénomène sont similaires dans tout le monde occidental.

Qui plus est, les situations où les couples devaient traverser une crise majeure ou identitaire pour décider de divorcer n’existent plus. De nos jours, mêmes les couples âgés de 50 et 60 ans ne trouvent plus de raison à rester ensembles une fois que leurs enfants ont quitté le domicile. Leurs entrées d’argent étant assurées, ils n’ont donc pas peur de commencer une nouvelle page à un âge, où il y a seulement quelques années, entamer une procédure de divorce était considérée comme inacceptable. Ce phénomène a un nom assez éloquent: « le syndrome du nid vide ». Mais au final, ces personnes divorcent parce que leurs enfants ne vivent plus avec elles, et que rien ne subsiste pour maintenir les parents ensembles, puisqu’il n’y a plus d’amour entre eux.

Tel est le vrai vide: l’absence d’amour. Si nous nous souvenons que nous avons tous été créés égoïstes par une force qui veut donner, nous aurons peut- être une chance de nous en sortir. Tout du moins, nous saurions où commencer à chercher une solution.

La crise est unique, non seulement dans son universalité, mais aussi dans sa diversité, la rendant plus étendue et difficile à appréhender. Celle-ci touche presque tous les domaines dans lesquels l’homme est engagé: personnel, social, international, dans la science, la médecine et l’environnement. Par exemple, jusque récemment, « le climat » était un sujet anodin dont personne ne se préoccupait, aujourd’hui c’est l’inverse, nous sommes tous tenus d'être des écologistes en herbe. A la une: changements de climat, réchauffement de la planète, montée du niveaux des mers, et le début d’une nouvelle saison des ouragans.

« Le grand dégel » est le titre ironique que Geoffrey Lean donna à son article dans le journal The Independent du 20 novembre 2005 pour nommer l’état de la planète. Voici le titre de l'article de Lean: « Le grand dégel: un grand désastre est à prévoir si la calotte glacière du Groenland fond », et en sous-titre: « désormais les scientifiques disent qu’elle disparaît bien plus rapidement qu’ils ne l’avaient prévu. »

Le climat n’est pas le seul désastre qui se profile à l’horizon. Le 22 juin 2006, l’édition du magazine Nature publia une étude de l’Université de Californie affirmant que la faille de Saint Andréas est à présent prête pour le « big one » – le tremblement de terre de forte magnitude qui doit survenir un jour sur les côtes californiennes. Selon Youri Fialko du Scripps Institution of Oceanography de l’Université de Californie, « la faille représente un risque séisUne fois achevée les trois premières étapes du plan, nous pouvons le présenter plus en détail. Toutefois, même le meilleur programme ne peut réussir sans le soutien actif des organisations nationales officielles. Ainsi le plan doit avoir une large base avec un support international de scientifiques, penseurs, politiciens, et les Nations Unies, ainsi que les médias et les organisations sociales.mique important et elle est prête pour un autre grand tremblement de terre. »

Si bien sûr, nous survivons aux tempêtes, tremblements de terre et à la montée des eaux, il y a aura toujours un Ben Laden quelque part pour nous rappeler que nos vies peuvent s’avérer être beaucoup plus courtes que ce que nous avions prévu.

Et pour finir, les problèmes de santé requièrent notre attention: le SIDA, la grippe aviaire, la vache folle et bien sûr, les maladies incontournables telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, et le diabète. Nous pouvons en citer bien d‘autres, mais à présent nous avons probablement compris. Bien que certains de ces problèmes de santé ne soient pas nouveaux, nous les mentionnons ici parce qu’ils se propagent dans le monde entier.

Pour conclure: un ancien proverbe chinois dit: « Si tu veux maudire quelqu’un, dit lui:‘puisses tu vivre des moments intéressants’ ». Notre époque est effectivement très intéressante, mais ce n’est pas une malédiction. Comme le Livre du Zohar le promet c’est « l’obscurité avant l’aube ». Voyons à présent s’il existe une solution.


Le meilleur des mondes en quatre étapes

Pour changer le monde, seules quatre étapes sont nécessaires:

1. Admettre qu’il y a une crise
2. En découvrir la raison
3. Décider qu’elle est la meilleure solution
4. Concevoir un programme pour résoudre la crise Penchons nous sur ces quatre points un à un.

1. Admettre que nous sommes en crise

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles beaucoup d’entre nous n’ont pas encore conscience de la crise. Les gouvernements et les sociétés internationales devraient être les premiers à avancer une solution, mais des conflits d’intérêts les empêchent de coopérer effectivement dans la gestion de la crise. De plus, beaucoup d’entre nous ne ressentons pas que c’est un problème nous menaçant dans nos vies privées, de ce fait, nous supprimons l’urgente nécessité de le traiter, avant qu’il ne s’endurcisse.

Le plus grand obstacle est que nous ne nous souvenons pas d’un état aussi instable. Par conséquent nous sommes incapables d’estimer correctement la situation. Cela ne veut pas dire que des catastrophes ne sont jamais produites, mais notre époque est unique parce que cela se passe sur tous les fronts instantanément - dans tous les aspects de la vie et dans le monde entier.

2. En découvrir la raison

Une crise se produit lorsque deux éléments rentrent en collision et l’élément supérieur impose ses lois à l’inférieur. La nature humaine, ou l’égoïsme, est en train de découvrir à quel point elle est opposée à la Nature, ou l’altruisme. C’est la raison pour laquelle tant de personnes se sentent affligées, déprimées, incertaines et déçues. En bref, la crise ne se passe pas réellement à l’extérieur, même si elle semble prendre une part physique indiscutable; elle a lieu en nous. C’est une lutte titanesque entre le bien (l’altruisme) et le mal (l’égoïsme). Une lutte dans laquelle nous avons le mauvais rôle - mais ne nous inquiétons pas – c’est une histoire qui finit bien.

3. Décider qu’elle est la meilleure solution

Plus nous identifierons les causes sous jacentes de la crise, i.e notre égoïsme, plus nous comprendrons ce qu’il y a à changer en nous et dans nos sociétés. En agissant de la sorte, nous serons en mesure de faire baisser la crise et conduire la société et l’écologie à des solutions positives et constructives. Nous aborderons davantage ces changements lors de l’analyse du concept du libre arbitre.

4. Concevoir un programme pour résoudre la crise

Une fois achevée les trois premières étapes du plan, nous pouvons le présenter plus en détail. Toutefois, même le meilleur programme ne peut réussir sans le soutien actif des organisations nationales officielles. Ainsi le plan doit avoir une large base avec un support international de scientifiques, penseurs, politiciens, et les Nations Unies, ainsi que les médias et les organisations sociales.

En réalité, parce que nous passons d’un niveau de désir à un autre, tout ce qui a lieu maintenant se produit pour la première fois au niveau spirituel du désir. En nous souvenant que nous nous trouvons à ce niveau, nous pourrons nous servir de la connaissance de ceux qui ont déjà atteint la spiritualité, tout comme nous utilisons actuellement les connaissances scientifiques.

Les kabbalistes qui ont déjà atteint les mondes spirituels, la racine de notre monde, voient les Reshimot (la racine spirituelle) occasionnant cet état et peuvent nous guider vers la sortie des problèmes rencontrés depuis sa source, dans le monde spirituel. De cette façon, nous résoudrons facilement et rapidement la crise car nous saurons pourquoi les choses se produisent et comment réagir. Les choses peuvent être vues de la façon suivante: si vous saviez qu’il existe des gens pouvant prédire le résultat de la loterie de demain, ne voudriez-vous pas être comme eux au moment de remplir votre grille de loto?

Il ne s’agit pas de magie, uniquement de connaissance des règles du jeu dans le monde spirituel. Pour les kabbalistes, nous ne sommes pas en crise, nous sommes juste quelque peu désorientés, et de ce fait nous continuons à miser sur les mauvais numéros. Lorsque nous trouverons notre chemin, résoudre la crise (inexistante) sera alors un jeu d’enfant. Nous gagnerons alors au loto. Ce qui est formidable avec le savoir kabbalistique c’est qu’il n’est pas soumis à des droits d’auteurs, il appartient à tout le monde.