<- Bibliothèque de Kabbale
Continuer la lecture ->

Glossaire des termes utilisés dans la parasha de Terouma

Donation

Une donation est ce qu’une personne peut mettre de côté, la partie de l’ego qu’on peut sacrifier et corriger pour qu’elle travaille dans le but de donner. À chaque fois, nous devons mettre de plus en plus de nos cœurs de côté pour la correction jusqu’à ce qu’ils deviennent entièrement des cœurs de chair au lieu des cœurs de pierre actuels.


Expiation

L’âme collective a été brisée ; nous sommes tous brisés. L’expiation signifie que nous devons corriger l’intention de ces vases brisés, des désirs brisés — les 613 désirs brisés qui constituent notre âme.

Nous devons nous lier aux autres et ainsi découvrir le Créateur, qui n’apparaît dans aucun de nous individuellement, mais dans l’unité entre nous. Peu à peu, nous devons tous construire le Tabernacle, et en lui atteindre la révélation du Créateur. Il est écrit que le Créateur nous dit à chaque fois : « Fais ce travail ou cet autre travail, et Je viendrai et apparaîtrai devant toi, et te dirai ce qui doit être fait. » Le travail commun des hommes produit la révélation du Créateur entre eux et clarifie l’étape suivante.


Arche de l’Alliance

C’est de là que vient la force supérieure — le lieu d’où apparaît le Créateur.


Menorah (la lampe sacrée)

C’est la révélation de la force supérieure dans ses Kelim (vases). La Menorah est la révélation du Créateur, qui apparaît comme les sept Sefirot de Zeir Anpin, en sept qualités — chacune représentant la Menorah.


Supports, Voile

Un support ou un voile concerne soit le désir de recevoir, soit le Massakh (écran) sur celui-ci, qui le transforme de travailler pour recevoir à travailler pour donner. Il n’existe que trois éléments dans toute la réalité : la substance, à savoir le désir de recevoir ; la qualité du don pouvant s’y appliquer, c’est-à-dire le Massakh ; et la Lumière supérieure, le Créateur. La Lumière supérieure apparaît comme la force opérant dans l’opéré, c’est-à-dire nous, dans la mesure où nous sommes ouverts à accepter cette force extérieure.


Son Cœur Le Mène

Le cœur est l’ensemble des 613 désirs de l’homme, qui constituent tout ce que nous avons. Nous voulons progressivement rapprocher nos cœurs, des désirs plus faciles à corriger vers les plus difficiles, à travers les 613 désirs et 125 degrés, en trois lignes, dans Yod-Hey-Vav-Hey. C’est ainsi que nous devenons corrigés.

La correction n’est pas faite par nous-mêmes. Nous devons tenir compte de tous les autres qui sont avec nous dans le réseau, et c’est ce que nous devons corriger. Nous ne corrigeons pas nous-mêmes, mais nos connexions avec les autres. L’élément décisif est la manière dont nous nous corrigeons, comment nous pouvons nous connecter aux autres. Notre correction se déploie uniquement selon les autres. Autrement dit, la correction concerne nos connexions, pas nous-mêmes.


Extrait du Zohar : Un parfum et un palanquin

« Le roi Salomon s’est fait un palanquin des arbres du Liban. » Le palanquin est le palais inférieur, Malkhout, à l’image du palais supérieur, Bina. Le Créateur l’appela « Jardin d’Éden » et le planta pour Son plaisir. Son désir est de s’y réjouir avec les âmes des justes, qui toutes s’y tiennent et y sont inscrites. Le parfum (afarsemon) est le palais supérieur, caché et dissimulé — Bina. Le palanquin, le palais inférieur, est Malkhout, qui ne peut se soutenir que lorsqu’il est soutenu par le palais supérieur.

Le Zohar pour tous, Terouma (L’offrande), §§ 20–21

Le soutien vient de la qualité « ronde » de BinaGA"R et ZA"T de Bina. Malkhout, qui constitue tout notre Kli (récipient), c’est-à-dire l’ensemble des créatures, se relie à la force supérieure, Bina, la qualité du don. Plus Malkhout se relie à Bina, plus elle s’élève vers Bina avec d’autres désirs en quête de correction, et plus s’approfondit le lien entre le palanquin et le parfum.

Le parfum lui-même reste fermé : c’est le parfum supérieur, GA"R de Atsilout, la pensée entière de la Création — un état qui ne se manifestera qu’à la fin de la correction. Cependant, par l’élévation de Malkhout, nous y appartenons peu à peu et recevons de lui, bien qu’il ne se révèle que dans le palanquin, Malkhout.

Le centre de tout est la connexion entre nous, le tabernacle qui se révèle entre nous. Comment nous corrigeons-nous ?

Toute la Torah ne parle que de ceci : « J’ai créé la mauvaise inclinaison, et J’ai créé la Torah comme épice, car la lumière qui s’y trouve réforme. » Pourquoi réforme-t-elle ? Pour nous amener à l’état de “Aime ton prochain comme toi-même”, la règle d’or qui doit toujours nous guider.

Cette portion particulière détaille la manière dont nous nous corrigeons : elle nous enseigne l’anatomie de nos cœurs, de nos désirs, leurs formes, et le degré selon lequel nous pouvons les transformer.