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Michael Laitman / 'Hayei Sarah (La Vie de Sarah)

Genèse, 23:1-25:8

'Hayei Sarah - Définitions

Résumé de la Parasha

Dans la paracha 'Hayei Sarah (La Vie de Sarah), Abraham fait un éloge funèbre après la mort de Sarah à l'âge de 127 ans. Il achète un terrain pour sa tombe à Éphron le Héthien pour quatre cents sicles d'argent et l'enterre dans la Caverne de Makhpéla, à Hébron.

Abraham s'oppose à ce qu'Isaac épouse une femme des Cananéens, et envoie Éliézer, son serviteur, à Aram Naharaïm pour trouver une épouse à son fils. Quand Éliézer s'approche d'un puits, il rencontre Rebecca et lui demande de lui donner de l'eau. Elle lui donne de l'eau et offre aussi de l'eau à ses chameaux. Éliézer prend son offre comme un signe qu'elle est la bonne femme pour Isaac, et ainsi il l'amène en Canaan.

Après la mort de Sarah, Abraham épouse Ketura, qui porte six enfants, qu'Abraham envoie vers l'est. Abraham meurt à l'âge de 175 ans et lègue tout ce qu'il possède à Isaac.

La fin de la portion élabore sur les générations d'Ismaël, et sur son décès à l'âge de 175 ans.


Commentaire

Nous devons nous rappeler que la Torah décrit ce qui se passe en nous lorsque nous révélons nos âmes, notre partie la plus intime. La révélation de l'âme est graduelle et se manifeste dans les histoires de la Torah. Abraham est la force initiale avec laquelle nous révélons nos âmes, et ouvre l'intériorité pour découvrir le monde supérieur. Il est la première force de dépassement, la force de don, avec la femelle de cette force, Sarah, qui convient au degré d'Abraham.

Pour savoir avec quels désirs nous pouvons travailler, et avec lesquels nous ne pouvons pas, nous devons trier nos désirs égocentriques, laissant ceux avec lesquels nous ne pouvons pas travailler pour les degrés suivants où le désir est plus fort. Pour examiner le désir appelé « Isaac », nous devons d'abord retirer le désir avec lequel nous ne pouvons pas travailler et le trier avec une autre femelle, avec Hagar, d'où vient Ismaël, la Klipa (écorce/pelure) de la droite.

Le degré d'Isaac en nous émerge seulement après, et est une extension du degré d'Abraham. Il est écrit sur Isaac : « Car en Isaac ta descendance sera nommée » (Genèse, 21:12). Cela signifie que l'élévation d'Abraham vers un degré supérieur se nomme Isaac. Au degré d'Isaac, nous devons réexaminer nos désirs et trier avec quels désirs nous pouvons travailler, et avec lesquels nous ne pouvons pas.

Nous ne pouvons pas examiner seuls, car cette personne (Abraham) vient d'une seule force, d'un seul côté, de la force de 'Hessed (miséricorde). Abraham est encore sans Gevura, et doit d'abord acquérir le degré d'Isaac, la fondation de Gevura. C'est le point où la force d'Éliézer vient à notre aide. Éliézer est comme la lumière supérieure — examinant nos désirs et nous amenant au degré où nous pouvons trier la prochaine étape de correction de tous nos désirs. Cette étape s'appelle « Rebecca ».

À en juger par des signes superficiels, comme l'incident avec les chameaux, il semble que Rebecca ait la force de Bina. Sa force n'est pas seulement Kelim (récipients) de Galgalta Eynaim, mais est aussi Kelim d'AHA"P, récipients de réception, donc elle peut abreuver les chameaux. Ainsi, il est possible de continuer à progresser avec elle et de continuer la correction et l'ouverture de nos âmes. C'est pourquoi il est dit qu'à travers la force d'Éliézer, Abraham put trouver la force appropriée de dépassement pour Isaac, et cette force est la force de réception, appelée « Rebecca ». Elle est celle à partir de qui la prochaine étape, le prochain degré, sera construite.

Après Abraham et Sarah, l'étape suivante est Isaac et Rebecca. Isaac, aussi, emmène Rebecca en terre de Canaan et ne la laisse pas à Aram Naharaïm.

Après Isaac, Abraham fait des examens additionnels avec Ketura et les six enfants qu'il envoie au pays de l'est.

Chaque fois que nous examinons les désirs, l'examen a lieu à plusieurs degrés. Nous pouvons utiliser certains des désirs dans le but de donner et atteindre l'amour des autres. D'autres désirs sont « mis en attente » et nous évitons de les utiliser. À la place, nous utilisons une autre partie des désirs de telle façon que leur correction précédera les corrections réelles. Tels sont les « enfants des concubines ».

À la fin des jours, c'est-à-dire ces jours-ci, nous pouvons voir que tout revient à cette force appelée « Abraham », qui se réveille en nous. Nous corrigeons dans l'humanité les Kelim qui se sont détachés des enfants d'Israël et les Kelim des nations du monde. Parmi ceux-ci sont les dix tribus (qui ont aussi leur influence) et les enfants des concubines. Nous verrons aussi qu'à travers l'histoire, le monde a traversé un processus de corrections.

Nous commençons à remarquer que les désirs qui s'éveillent pour la correction dans nos âmes ne sont qu'une graine qui fut semée dans les générations précédentes, dans des états précédents, et qui sont maintenant corrigés. Nous expérimentons des événements dans la vie qui nous rappellent des états passés et qui nous aident à comprendre la nouveauté et l'unicité du temps actuel et comment nous devrions nous y rapporter.

Le degré d'Abraham vit dans le désir connu sous le nom de « Sarah » (d'après qui la portion est nommée) et l'examine. Une fois que le degré d'Abraham est trié, la fin du degré — la mort d'Abraham, la mort de Sarah, et la Caverne de Makhpéla — est arrivée.

Ce sont les éléments les plus importants parce que toutes nos corrections jusqu'à la fin de la correction sont incluses dans une correction spéciale connue sous le nom de Tzimtzum Bet (seconde restriction). Il y a deux restrictions sur notre volonté de recevoir, nous empêchant de l'utiliser pour recevoir pour nous-mêmes, mais seulement pour donner aux autres.

Nous devons vivre de telle manière que nous mènerons des vies normales tout en voyant au-delà. Aujourd'hui, les gens vivent différemment. Il y a un ou deux cents ans, les gens travaillaient et gagnaient leur vie proportionnellement à leur travail. C'est pourquoi peu étaient riches.

Cependant, aujourd'hui, à l'ère des développements technologiques, nous produisons et gagnons bien plus que ce qui est nécessaire pour notre subsistance. C'est pourquoi tant de choses, comme le tourisme et les activités de loisir, sont développées. Nous continuons à acheter, gaspillant ce que nous avons gagné sur ce qui n'est pas nécessaire pour la subsistance.

Il y a deux restrictions sur la volonté de recevoir, c'est pourquoi nous expérimentons actuellement le brisement et la ruine de notre existence précédente. Nous l'appelons la « crise financière et économique mondiale ». D'abord, nous devons comprendre que nous devons ne laisser pour nous-mêmes que ce qui est nécessaire pour notre subsistance, donnant le reste au trésor commun, à la nation, à la correction du monde entier. C'est ainsi que chaque personne atteindra Tzimtzum Bet (seconde restriction).

Au lieu de prendre pour nous-mêmes, nous devons nous efforcer de donner aux autres. La crise actuelle nous obligera à le comprendre et ainsi progresser, et de cette façon nous traverserons la crise facilement, agréablement, et rapidement. Si nous ne souhaitons pas le comprendre, nous expérimenterons la transition vers le degré suivant comme douloureuse, de la même façon que nous commençons à ressentir la crise actuelle, avec tous les problèmes qu'elle nous cause.

La Caverne de Makhpéla symbolise l'approche de connecter Malkhout avec Bina. Toute Malkhout, l'entièreté de la volonté de recevoir, est incluse dans Bina, dans le désir de donner, qui ne fonctionne que de cette manière. Malkhout reçoit de Bina seulement ce dont elle a besoin pour exister et travailler semblablement à Bina, c'est-à-dire en don. C'est la correction que nous devrons faire à travers l'humanité — atteindre la qualité de la Caverne de Makhpéla.


Questions et Réponses

Qu'est-ce qu'une caverne et quelle est la signification du mot Makhpéla, du mot Kaful (double) ?

Une caverne est un trou dans la terre. Le mot Eretz (terre) vient du mot Ratzon (désir). Initialement, notre désir est comme il est écrit : « L'inclination dans le cœur de l'homme est mauvaise depuis sa jeunesse » (Genèse, 8:21) parce que « J'ai créé l'inclination au mal » (Talmud de Jérusalem, Masechet Berachot, 27b), tandis que les corrections sont faites par l'épice de la Torah, par la lumière qui réforme. Si nous ressentons une corruption, une mauvaise volonté, un état où chacun ne veut que pour soi et ne se soucie pas des autres, c'est l'opposé de notre but initial — atteindre le don aux autres. Cela nous enterre vraiment, alors nous nous sentons obligés de nous corriger.

La correction se fait par l'étude appropriée de la sagesse de la Kabbale. Avec la guidance des kabbalistes, nous tirons la lumière qui réforme de l'étude, c'est pourquoi la sagesse de la Kabbale s'appelle la « Loi de Lumière », ainsi que l'« Intériorité de la Torah », et la « Torah de Vérité ».

Par l'étude appropriée de la sagesse de la Kabbale, une force s'éveille en nous et commence à aider à trier nos désirs, notre intériorité. Nous retirons tout de tous les désirs, passions, et qualités avec lesquels nous naissons, afin de construire une âme, un Kli (récipient) pour la sensation du monde supérieur.

Cette goutte de semence existe en chacun de nous, et nous pouvons l'ouvrir, la nourrir, et élever nos propres âmes à partir d'elle. L'âme est la partie de Dieu au-dessus en nous. Cependant, elle est enterrée sous tous les désirs, pensées, et problèmes dans lesquels nous sommes à cause de nos egos.

La « Caverne de Makhpéla » signifie que nous faisons deux corrections majeures dans la transition de ne pas recevoir pour nous-mêmes à recevoir seulement pour le bénéfice des autres. En d'autres termes, toutes nos vies doivent être dans un état d'« Aime ton prochain comme toi-même ».

Cet état s'appelle Makhpéla (multiplication) parce que le processus de correction se fait en deux étapes. D'abord, nous corrigeons Malkhut, puisque d'abord nous recevons pour nous-mêmes seulement ce dont nous avons besoin pour survivre. Ensuite, nous recevons tout le reste, seulement pour donner. Essentiellement, c'est toute la correction jusqu'à ce que nous finissions d'ouvrir nos âmes et de les construire. Abraham effectua la première correction, qui l'amena au degré d'Adam HaRishon. C'est pourquoi il s'appelle le « Père de la Nation ».

Les gens qui n'étudient pas la Kabbale peuvent-ils se contenter de la subsistance de base seulement ?

Non, cela ne ferait que les gâter parce que cela leur ferait penser qu'ils sont justes et n'ont pas besoin d'étudier. Le problème est que nous pensons comprendre comment effectuer les corrections. Mais pour corriger, nous avons besoin de la lumière qui réforme, qui est ce qui trie nos désirs et nous dirige sur ce que nous devrions faire.

La lumière est ce qui nous enseigne et nous guide sur notre chemin. Si nous n'évoquons pas la force intérieure appelée Torah (les instructions sur quoi faire avec nous-mêmes) nous ne saurons pas comment avancer. Ainsi, nous n'avons pas d'autre choix que d'étudier la sagesse de la Kabbale, par laquelle nous avancerons favorablement. C'est pourquoi elle fut cachée pendant des siècles et pourquoi elle se révèle spécifiquement maintenant.

Découvrirai-je jamais réellement ces forces, Sarah, Abraham, et Éliézer ?

Bien sûr vous découvrirez toutes ces forces en vous ! La Noukva (femelle) droite, la plus corrigée, est Sarah.

Qu'est-ce qu'un enterrement, et est-ce important où nous enterrons le désir ?

Nous enterrons le désir et arrêtons de l'utiliser en l'élevant au degré de Bina. Il est écrit : « Ce sont les justes, qui dans leur mort furent appelés 'vivants' » (Talmud babylonien, Masechet Berachot, 18a). C'est-à-dire, quand vous enterrez un désir, vous enterrez son intention de recevoir et vous utilisez le désir pour donner. Vous l'élevez au degré de la Caverne de Makhpéla, qui est un très haut degré.

Même quand ce désir est dans le sol, comme dans une caverne, vous l'utilisez pour donner. Ce sont de très grandes corrections parce que le désir n'est pas mort, mais vivant. Ce sont les intentions qui meurent, mais le désir lui-même ne meurt jamais. Par conséquent, « enterrement » ne se réfère pas aux désirs eux-mêmes, mais à comment nous les utilisons.

Quand Abraham atteint un degré où il sait comment corriger tous ses désirs — sa Noukva, appelée « Sarah » — il atteint le degré d'« associer Rachamim (miséricorde) avec Din (jugement) ». Dans cet état il entre dans la Caverne de Makhpéla. La Makhpéla signifie que le niveau de ce monde monte au niveau du monde suivant.

Il est dit que Sarah vécut 127 ans, et qu'Abraham vécut 175 ans ; quelle est la signification de l'âge ?

Ces nombres ne se réfèrent pas à l'âge mais aux degrés. Ce sont des degrés où nous pouvons corriger nos âmes de cette manière.

Le degré d'Abraham est-il 175 ?

Oui, mais nous ne savons pas comment compter ces degrés, comme l'histoire de Mathusalem ou d'Adam, qui vécurent tant d'années. Nous ne savons pas non plus ce que signifie qu'Abraham acheta la caverne pour quatre cents sicles d'argent. Kesef (argent/monnaie) signifie Massakh (écran), et les quatre cents sicles sont le montant complet qu'Abraham paya pour le champ qu'il acheta à Éphron.

Abraham insista pour acheter au lieu de recevoir ; quelle est la signification de l'achat ? A-t-il acheté un désir ?

« Acheter » s'exprime dans le paiement. Abraham paya avec son argent et avec son labeur pour pouvoir acquérir la volonté de recevoir afin de la faire travailler pour donner. Le labeur est la seule façon d'ouvrir la volonté de recevoir et de l'utiliser pour atteindre la révélation du supérieur.

Dans tout notre univers, nous utilisons seulement un pour cent de notre volonté de recevoir. C'est pourquoi nous ne percevons que ce monde. Nous ne percevrons le monde supérieur que quand nous ouvrirons la volonté de recevoir de deux pour cent, puis trois, et ainsi de suite jusqu'à 100 pour cent. Plus vous ouvrez le désir, plus de réalité vous pouvez percevoir.

Il y a une réalité cachée, et comme nos désirs grandissent de jour en jour et d'année en année, nous découvrons le monde et découvrons plus de phénomènes et plus de révélations dans le monde. Chaque jour nous faisons de nouvelles découvertes ; la science se développe et nous aussi. Cependant, ces découvertes et développements sont très étroits et assez insignifiants.

Nous ne percevons pas le monde lui-même, mais seulement ce qui est dans notre intérêt, puisque c'est notre nature. Si nous souhaitons acquérir le grand désir, nous devons payer avec un grand labeur. Ce désir contient inanimé, végétatif, animé, et humain, c'est-à-dire parlant. Ce sont quatre étapes, et chacune d'elles est au niveau de cent, qui s'additionnent à 400 (sicles d'argent). Kesef (argent/monnaie) signifie labeur.

Nous devrons acheter tout le désir pour quatre cents sicles d'argent. En d'autres termes, d'abord nous devons acquérir Masachim (écrans) pour travailler avec ce qui se manifeste seulement pour donner. C'est pourquoi nous avons grandi jusqu'à un certain niveau, jusqu'à une certaine satiété dans notre développement, et avons atteint une crise. Nous ne nous développerons pas au-delà de cela ; nous nous arrêterons ici jusqu'à ce que nous comprenions que nous pouvons soit descendre, soit continuer à nous développer nous-mêmes dans un nouveau Kli vers le monde supérieur, qui vise entièrement vers le don aux autres.

Y a-t-il une différence dans le niveau d'ego entre une personne qui aspire au pouvoir, et des dirigeants comme le Premier Ministre ?

Non, parce que cet ego est au même niveau humain. Ici, cependant, nous parlons d'un ego complètement différent, qui a besoin d'être dirigeant et de comprendre ce qui se passe au-dessus de cette vie, au-dessus de la vie et de la mort. C'est un ego que nous ne comprenons pas ; c'est la ligne gauche, Klipot (écorces/pelures), qui est en fait contre la Divinité.

Les deux forces commencent à se manifester en nous. La force supérieure, le Créateur, apparaît du côté droit, et la force opposée apparaît à gauche, avec vous au milieu, contenant les deux. C'est pourquoi cela s'appelle la « Caverne de Makhpéla » (multiplication), puisque nous connectons les deux forces, le bien ainsi que le mal.

La volonté de recevoir est-elle éternelle ?

Elle est aussi éternelle que le Créateur ; elle n'est jamais annulée. Sans elle, il n'y aurait pas de créature. Le mot hébreu Nivra (créature) vient du mot Bar (en dehors), signifiant en dehors du degré. Le désir est ce qui nous sépare du Créateur. Mais quand nous l'utilisons avec l'intention de donner, nous ressemblons au Créateur et atteignons Dvekout (adhésion) avec Lui, qui est le but de la Création.

On dit que certaines personnes sont des enfants de Ketura, et certains sont dits être des enfants d'Abraham ; y a-t-il une vérité dans ces dires ?

Oui, il y en a. Le monde entier vint des Babyloniens, qui ne voulaient pas recevoir l'enseignement d'Abraham par Nimrod parce qu'ils traversaient des corrections qui leur faisaient le rejeter, qui est une correction, aussi. Une personne qui rejette quelque chose a un certain point de vue ; cela passe par un certain « filtre ». Par conséquent, une personne qui se déplace de Babylone par les guerres en Canaan, en Égypte, et en d'autres lieux, est soit des enfants de Ketura soit des dix tribus qui se sont dispersées à travers le monde et font notre travail là, bien que nous ne sachions pas comment c'est fait.

Si nous menons des tests ADN nous verrons que tout le monde s'est mélangé avec tout le monde, et chacun de nous contient un peu de tout le monde. C'est pourquoi maintenant que nous avons atteint la fin du mélange, quand chacun de nous a la capacité d'appartenir à la correction à nos propres niveaux, nous entrons dans une crise qui nous amène à examiner notre situation spirituelle. C'est le degré actuel de l'humanité.

D'un côté, on dit que tout se passe en nous. De l'autre côté, nous vivons dans ce monde, et c'est ce que nous percevons. Y a-t-il une formule par laquelle nous pouvons agir dans nos expériences quotidiennes ?

Oui il y en a. Certaines personnes sentent qu'elles vivent dans un film qui est « projeté » en elles. Elles se rapportent au monde à l'extérieur d'elles mais le ressentent de l'intérieur. C'est comme regarder un film et y entrer, vivre dedans comme les autres personnages, incapables de porter jugement dessus.

Nous pouvons même nous dire que c'est un film projeté devant nous, que nous y sommes, et nous pouvons nous regarder d'en haut et voir comment nous traitons avec tout ce qui se passe. Nous pouvons aussi dire que l'image que nous voyons se déroule vraiment en nous, et que nous devons y réagir. C'est quand nous montons du degré du film au degré de compréhension du film, à la compréhension de celui qui projette le film en nous, selon nos réactions à celui-ci. En d'autres termes, cela dépend de comment nous nous rapportons au monde, et il est mieux de s'y rapporter aussi réalistement que possible.

Du Zohar : Quatre Cents Sicles d'Argent

« Quand Abraham entra dans la caverne... il vit une lumière là, la poussière fut jetée devant lui, et deux tombes lui furent révélées. Alors un homme de sa forme se leva de sa tombe, et vit Abraham et rit. Avec cela, Abraham sut qu'il était destiné à être enterré là.

...Adam lui dit : 'Le Créateur m'a caché ici, et je me suis caché depuis.' Jusqu'à ce qu'Abraham vienne, Adam et le monde étaient incomplets. C'est pourquoi il avait besoin de se kasher, pour que les Klipot ne s'agrippent pas à lui. Mais quand Abraham vint au monde, il le corrigea lui et le monde, et il n'avait plus besoin de se kasher. »

Zohar pour Tous, La Vie de Sarah, articles 105-106